Inscrire un terme

Retour
Actualités

Une jeunesse qui prend sa place

Par Pascal Vachon, journaliste

Si le nom Greta Thunberg ne vous dit rien, faites une recherche sur Google et vous verrez que cette adolescente est en tête d’affiche de l’activisme environnemental contemporain. Marches, manifestations, grèves et de la désobéissance civile: elle inspire les foules.

Thunberg représente un militantisme environnemental, car on s’aperçoit de plus en plus que la jeunesse veut du changement. Par exemple, lors des élections provinciales d’octobre dernier, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) a effectué une simulation d’élection dans laquelle près de de 80 000 jeunes de moins de 18 ans ont voté. Le premier parti était Québec Solidaire (QS), soit le parti le plus investi dans la lutte aux changements climatiques parmi les principales formations politiques. Il faut aussi noter que QS et le Parti Vert ont ensemble récolté un peu plus de 30 % des votes. Mais pourquoi donc les jeunes ont-ils à cœur la cause environnementale ?

« ll faut une mobilité et une volonté d’agir et je crois qu’on retrouve ce sentiment-là dans la jeunesse », juge Nicolas Tremblay, un étudiant de l’UQO. « Quand on a commencé à dire qu’on allait manifester, ce n’était pas trop populaire dans ce temps-là, on pensait qu’on était seuls, mais on a réalisé ensuite qu’on était beaucoup. On s’est dit que si on fait la part du colibri, si on fait notre minuscule part, ce sera déjà ça, ce sera déjà mieux que de rester les bras croisés en regardant le système s’effondrer », affirme Gabrielle Bédard, membre du mouvement La planète s’invite à l’Université.

De petits gestes

Plus tôt la semaine dernière, un article dans La Presse parlait du groupe Extinction Rebellion, un groupe qui prône des actions radicales, mais pacifiques, dans le but d’alerter les gouvernements. Cette organisation du Royaume-Uni effectuait alors une journée de formation à Montréal. Comptant désormais plus de 300 membres à travers le Québec, ce mouvement se popularise avec les années et mobilise des centaines de milliers de jeunes.

« Les gens s’aperçoivent un petit peu, au niveau de la science et du ressenti. Le climat change, […] on voit que l’environnement nous affecte tous », souligne Clément Bataille, professeur spécialisé dans l’étude de l’environnement  à l’Université d’Ottawa.

La cause environnementale déclenche souvent de l’ingéniosité auprès de ces militants. Certains sont devenus végétalien safin de supporter la cause des animaux, mais aussi la cause environnementale. Toutefois, il n’est pas nécessaire d’effectuer des actions radicales pour faire une différence au niveau écologique, de petits gestes aussi peuvent faire une différence selon le professeur.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire