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Par : Tatiana Townsley- contributrice
Directeur de l’école de traduction et interprétation, professeur de terminologie à l’Université d’Ottawa (U d’O), Jean Quirion a trouvé une façon de combiner ses passions et sortir des limites de la salle de classe typique. L’été 2016 a marqué le début de Termino à Vélo, un cours qui permet aux étudiant.e.s d’obtenir un crédit obligatoire tout en rencontrant les professionnels dans leur domaine et parcourant le Québec à vélo.
L’objectif principal a été d’enseigner les principes et techniques du cours de terminologie en permettant aux étudiant.e.s de voir ces principes utilisés dans les milieux de travail et en même temps d’explorer les options de carrière dans leur domaine et poser des questions aux professionnels qui connaissent le terrain. Pour réaliser ces résultats, les étudiant.e.s ont pris la route, littéralement. Avec l’aide de Vélo Québec, Quirion a conçu un cours de deux semaines, au cours duquel les « terminocyclistes » parcourent 400 km, de Montréal à Québec, en profitant de la chance de rencontrer les entreprises et professionnels sur la route.
Rencontre entre deux mondes
Pour Quirion, le désir de mener ce projet provient d’un « intérêt profond depuis toujours pour le mariage entre les études universitaires en traduction et le monde professionnel ». Bien qu’il ait toujours fait un grand effort pour promouvoir l’importance du réseautage dans ses cours, en réalité, il est difficile pour les étudiant.e.s de faire les relations professionnelles dans le cadre d’une salle de classe typique.
« Je pense que c’est important que la profession accueille les étudiants et que les étudiants connaissent la profession », affirme-t-il. Pour lui, « [Termino à vélo] c’était l’occasion d’aller nettement plus loin. D’amener les étudiants dans les milieux de travail, pour moi, c’était une révélation ».
Des avantages manifestes
Quirion insiste sur les avantages qui ressortent de cette expérience. Il souligne notamment qu’au retour, les étudiant.e.s sont « vraiment engagés dans les activités parascolaires, même au sein de l’association étudiante. Ça va peut-être dans le fond de la continuité du sentiment d’appartenance ».
Pour les étudiant.e.s, la chance de voir les professionnel.le.s en action peut aider à valider leur propre choix de carrière. Le réseautage avec la communauté professionnelle ainsi qu’au sein de la faculté est un autre atout.
Pousser les limites conventionnelles
Le concept d’un cours sur vélo est inspiré d’une initiative similaire menée par HEC Montréal. Pour Quirion, le désir de concevoir sa propre version était immédiat, malgré les obstacles administratifs ou techniques. « Quand on poursuit une passion, on veut y arriver. Donc, on est soi-même convaincant parce qu’on est convaincu », explique-t-il.
Quirion a plusieurs autres idées en tête pour intégrer le monde professionnel dans le parcours du programme de traduction, y compris un cours qui amène directement les étudiant.e.s au sein des milieux professionnels de la capitale.