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Quel intérêt pour la politique étudiante ?

30 octobre 2017

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Par : Yasmine El Kamel-Journaliste 

 

D’une manière générale, on peut affirmer que les étudiant.e.s sont peu impliqué.e.s dans la politique étudiante. Lors des élections partielles de la Fédération Étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) de cet automne, le taux de participation a tout juste dépassé les 10 %. Pourquoi la communauté étudiante se désintéresse-t-elle de la politique estudiantine, alors qu’elle est la première concernée ?

Nazlie-Manne Djama-Aouled est étudiante en quatrième année en sciences générales. Elle a voté lors du référendum tenu il y a deux semaines à un des stands qui se trouvait sur le campus, mais trouve qu’il y avait « certaines confusions sur les implications du référendum ». « J’aurais aimé être plus informée », explique-t-elle.

À propos de la réforme du système électoral de la FÉUO, voulant que le Vice-président aux finances soit nommé et non élu par les étudiants, Djama-Aouled pense que « les étudiants devraient être en mesure de choisir leurs représentants ». D’après elle, il est important que les étudiant.e.s soient impliqué.e.s dans la politique étudiante, et ce car chaque décision « les touche directement ».

Elle ajoute qu’en parlant aux autres étudiants, elle a l’impression que l’information est peu accessible. « Beaucoup ne votent pas, car ils n’ont pas l’information nécessaire pour voter. Ils ne se sentent pas concernés et donc finissent désintéressés ».

 

Wafaa Kaouache, étudiante en sciences de la santé et Zein Ahmed, étudiante graduée en biomédicales, ne pensent pas la même chose. D’après Kaouache, la promotion est bien faite. On est au courant quand il y a des votes. Les stands des élections partielles étaient visibles un peu partout autour du campus, et on voit toujours d’énormes affiches lors des votes qui ont lieu au cours de l’année.

Zein pense que la raison pour laquelle les étudiants ne votent pas est qu’ils ne s’intéressent simplement pas aux questions. « Si c’était quelque chose en rapport avec les cours, il y aurait eu beaucoup plus de participation ».

 

 

Emmanuel Allou, étudiant en finance, et Charles Aka, étudiant en sciences économiques, sont tous les deux d’accord que l’implication étudiante est importante. Ils sont tous les deux en première année, et ont voté pour les questions du referendum. Ils avaient trouvé un stand avant d’aller en cours. Allou souligne que voter, « ça peut changer des choses ».

 

 

 

 

 

 

 

 

Encadré : Il est cependant rare de trouver des étudiant.e.s complètement impliqué.e.s dans la politique étudiante, qui en connaissent les détails et toutes les mises à jour.

Nombreux sont les étudiants (qui ont souhaité rester anonymes) à avoir exprimé ne pas voir l’intérêt de voter ou de s’impliquer davantage. Ils n’ont pas l’impression que la politique étudiante les touche directement. Un étudiant affirme que « c’est toujours la même chose » en parlant par exemple des représentant.e.s qui participent aux élections chaque année. Pour ce dernier, leurs discours sont « beaux », mais on ne voit pas les changements d’un représentant à l’autre. Ainsi, pour ces personnes préférant conserver l’anonymat, les étudiant.e.s ne voient pas où va leur argent et ne s’y intéressent pas plus que ça. On pourrait s’interroger sur les avantages et désavantages que cette situation engendre. Si la faible participation électorale pouvait affecter la légitimité de la Fédération, le manque d’implication de la part de la communauté étudiante lui conférerait en revanche une large marge de manœuvre pour les réformes qu’elle désire instituer.

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