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Inauguration du Monumentde la francophonie à l’U d’O

30 septembre 2013

– Par Vincent Rioux –

Le 25 septembre dernier, à l’occasion de la 38e journée du drapeau franco-ontarien, l’Université d’Ottawa (U d’O) a inauguré le huitième monument de la francophonie d’Ottawa, situé entre le Pavillon Pérez et le Pavillon Simard. Quelque 150 personnes ont assisté au dévoilement du Monument.

La cérémonie officielle, présidée par l’archiviste de l’U d’O, Michel Prévost, a entendu, tour à tour, des allocutions de Allan Rock, recteur, de Michaëlle Jean, chancelière, de Mathieu Fleury, conseiller municipal du quartier Rideau-Vanier qui était en remplacement du maire Jim Watson, de Mauril Bélanger, député fédéral d’Ottawa-Vanier et de Trèva Cousineau, présidente du comité organisateur du Monument de la francophonie à l’U d’O.

Le recteur M. Rock, premier locuteur, a d’abord clamé qu’il était « très fier de faire partie de la communauté franco-ontarienne » avant de remercier les membres du comité organisateur et les nombreux donateurs qui ont donné 100 000 $ pour la réalisation du projet. M. Rock a ajouté que les 13 000 étudiants francophones enrôlés à l’Université faisaient en sorte que le campus « était un lieu de rencontre et que ce lieu va leur rappeler jour après jour la valeur de la culture et de la langue française et l’importance d’en prendre soin ». « [L’U d’O] a encouragé et soutenu les efforts menés par les Franco-Ontariens et les Franco-Ontariennes pour faire reconnaître leurs besoins et [faire] respecter leurs droits », a poursuivi M. Rock. Le recteur a aussi rappelé que la communauté franco-ontarienne a critiqué l’Université lorsqu’elle n’était pas à la hauteur, ce qui a provoqué quelques rires dans la foule. Il a terminé son discours en renouvelant l’engagement de l’Université « envers [son] rôle de gardiens de [la] culture franco-ontarienne et [de] défenseurs de [ses] causes, […] et envers la protection et la promotion de la langue et de la culture françaises en Ontario », ajoutant du même souffle que ce Monument servira « de preuve tangible et durable de cet engagement solennel et sincère ».

La chancelière de l’U d’O, Michaëlle Jean, a d’abord comparé les planches de bois qui abritent le Monument aux étapes accomplies par les Franco-Ontariens durant leur histoire. Mme Jean a certainement été la plus critique à l’égard de l’état de la francophonie et de la notion de survivance de celle-ci. De fait, pour conserver le fait français, Mme Jean a soutenu que c’était le devoir de tous de sensibiliser le Canada anglais à la culture et à la langue française. « C’est l’affaire de tous, pas juste des francophones! », a-t-elle protesté. Ainsi, Mme Jean s’est adressé, en anglais, à la communauté anglophone en insistant que la survie de la francophonie dépendait de l’amour du français par les « non-francophones ». Mme Jean a aussi rappelé qu’il y avait plus de 220 millions locuteurs francophones dans le monde et que de plus en plus de gens voulaient apprendre le français. « Il serait malheureux que nous passions à côté de ce beau rendez-vous avec notre histoire. C’est ce qui risque de se produire si l’offre des programmes d’apprentissage du français demeure limitée et que la volonté fasse défaut », a-t-elle déploré. Ainsi, Mme Jean a affirmé que ce devait être un devoir de l’U d’O que de favoriser la recherche en français parce que « là où nous abandonnons [la langue française], nous la maltraitons ».

Pour sa part, Trèva Cousineau a remercié les membres du comité organisateur, soit Daniel Boivin, Pierre de Blois, Isabelle Décarie, François Larocque, Jean Yves Pelletier, Geneviève Lévesque, Michel Prévost, Charles Filion, Georges Orfali, Véronic Tardif et Normand Fortier. Elle a aussi souligné l’apport des contributeurs comme l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO Ottawa), l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) et l’Institut canadien-français d’Ottawa.

La cérémonie s’est terminée par l’interprétation de la chanson « Mon beau drapeau » par Brian St-Pierre et la chorale de l’École secondaire catholique L’Escale. L’évènement était sensé se clore avec la levée du drapeau franco-ontarien sur le campus Lees, captée en direct grâce à deux téléviseurs géants. Toutefois, en raison d’un problème technique, la levée du drapeau n’a pas été diffusée.

 

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