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Inauguration du Centre de recherche avancée : Un labo de 70 millions pour la recherche

5 octobre 2014

IMG_9776– Par Soraya Benchekroun –

Le Complexe de recherche avancée (CRA), inauguré mardi dernier par l’Université d’Ottawa (U d’O), a été mis en place en vue de réaliser le plan stratégique Destination 2020. Alors que le ministre de de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario était présent, la Fédération étudiante de l’U d’O a profité de l’occasion pour critiquer l’accessibilité aux études postsecondaires.

Allan Rock, recteur de l’U d’O, a entamé l’inauguration du CRA en affirmant vouloir faire de l’U d’O « une université qui se distingue dans le monde de la recherche et qui fait des découvertes qui feront avancer l’humanité dans des domaines divers ».

Le CRA, véritable mine d’expertise et d’installations en photonique et en sciences de la Terre, reprend l’engagement de l’U d’O à passer du top dix des universités de recherche au Canada au top cinq.

Le CRA abrite des laboratoires ultra modernes et le coût du bâtiment s’élève à 70 millions de dollars. On y retrouve l’unique laboratoire du pays en photonique, nommé « André E. Lalonde Accelerator Mass Spectometry lab (AMS).

Xiaolei Zhao, scientifique au laboratoire AMS, explique que « trois autres laboratoires comme ce dernier ont autrefois existé au Canada. Leur fermeture s’explique par la retraite des professeurs qui poursuivaient leurs recherches dans ces labos et l’incapacité des universités de garder cet héritage scientifique ».

« L’homme derrière la création du CRA est André E. Lalonde, ancien doyen de la Faculté de sciences à l’U d’O. Le fameux laboratoire AMS a donc été baptisé en son honneur suite à sa mort, lorsqu’il a été pris par le cancer », explique M. Zhao.

Ed Bryson, scientifique au laboratoire de géosciences, explique qu’il y a une diversité parmi les scientifiques qui oeuvrent au CRA. « On y retrouve des professeurs, du personnel embauché, mais aussi des étudiants diplômés ainsi que des étudiants du premier cycle. Le CRA permet donc à une variété de personnes de prendre de l’expertise dans le domaine de la recherche scientifique », affirme-t-il.

Lors de l’inauguration, tout ne s’est pas passé tel que prévu. Des étudiants membres de la FÉUO ont pris avantage de l’événement, où étaient présentes différentes personnalités politiques telles que le ministre de la recherche et de l’innovation, Reza Moridi, la député provinciale d’Ottawa-Vanier, Madeleine Meilleur, et le député d’Ottawa-Orléans, Royal Galipeau, pour manifester leur désarroi quant à la hausse des frais de scolarité en Ontario et de l’investissement dans l’éducation postsecondaire.

Chris Hynes, vice-président aux affaires universitaires de la FÉUO, explique dans un communiqué publié par la FÉUO le 30 septembre dernier que « la recherche qui profite au public nécessite un financement public ». Il ajoute qu’ « en réalité, nos institutions (ontariennes) n’ont rien vu d’autres mis à part des coupures dans leur financement et des frais de scolarité à la hausse, soit une augmentation de 70 % pour ceux-ci depuis 2006 ».

Hynes et la FÉUO ont donc pointé du doigt les réformes relatives à l’éducation du gouvernement provincial. Il a ajouté qu’ « il faut que la province défie l’approche classique qu’elle prend en termes d’éducation et qu’elle priorise l’accès à l’éducation postsecondaire ».

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