– Par Philippe Marceau-Loranger –

Après deux saisons où l’atteinte du deuxième tour éliminatoire semblait acquise, les Gee-Gees sont tombés hâtivement aux mains des Gaels de Queen’s. Place au bilan d’une saison parsemée d’embûches.

Les Ottaviens ont connu une entrée en la matière pour le moins laborieuse. Au cours de leurs six premiers matchs, ils n’ont connu la victoire qu’à une seule reprise. Cette période noire, pouvant être qualifiée de rodage, a permis l’intégration du nouveau gardien partant Warren Shymko, des défenseurs Nicolas Therrien, Gabriel Vermette et des attaquants Mathieu Guertin, Taylor Collins, Rock Régimbald et Charles Power. Grâce à leur force de caractère, les Gee-Gees ont su faire volte-face et enligner neuf triomphes avant la pause des Fêtes. Les Gee-Gees se sont toutefois essoufflés par la suite, se butant entre autres à des puissances du circuit, telles que McGill, UQTR et Carleton.

Barrière psychologique

Selon Réal Paiement, l’entraîneur-chef du Gris et Grenat, les insuccès de sa troupe est grandement tributaire à l’aspect psychologique : « On dirait que lorsqu’on affrontait des puissances de notre division, on partait déjà en tirant de l’arrière. À mon avis, on se disait en début de saison que l’on était capables de battre McGill et compagnie, mais les bottines n’ont pas suivi les babines ». L’attaque et son chef de file de l’an dernier, Guillaume Donovan, ont connu des ratés. Ce dernier peine à expliquer le fait que sa production a périclité à 2 buts et 9 aides, comparativement à sa fiche de 10 buts et 22 aides de l’an dernier : « Pour ma part, ça a été une saison difficile. J’ai tendance à connaître de lents départs, mais comme la rondelle ne voulait pas entrer, je me suis concentré sur mon jeu défensif ». Le manque à gagner a été comblé en grande partie par les deux chefs de file de l’attaque ottavienne, soit Stephen Blunden et Alexandre Touchette. Avec respectivement 14 et 11 buts, ceux-ci ont totalisé plus du quart des filets de leur équipe.

De lourdes pertes

Pour cause de diplômés, les Gee-Gees verront quelques-uns de ses morceaux quitter le navire, dont Blunden, qui vient de compléter sa quatrième saison. La perte de sa touche offensive près du filet et de son jeu robuste se fera sans doute sentir l’an prochain. Cette saison représentait également le chant du signe pour Donovan, Matt White, Matthieu Ouellette, Austin Krahenbil, Maxime Latraverse, Patrick Burns et Harrison May. Paiement demeure toutefois confiant qu’il pourra combler le vide laissé par ces départs : « On a un solide groupe d’environ neuf ou dix attaquants qui reviennent l’an prochain et j’ai été agréablement surpris de l’apport de recrues comme Taylor Collins et Gabriel Vermette. Le meilleur reste à venir ».