Par Simon Pinsonneault
Les Gee-Gees n’ont pas pu redresser la barre lors du deuxième match des séries éliminatoires contre les Martlets de McGill. La foule bruyante des Gee-Gees est repartie silencieuse après cette défaite crève-cœur, en double prolongation, sur la marque de 4-3. La première confrontation, disputée à Montréal, avait donné une victoire de McGill (4-2). La capitaine montréalaise, Mélodie Daoust, a clôt le match avec un but couronnant un effort individuel remarquable.
En créant plusieurs bonnes occasions de marquer, les Ottaviennes ont testé à fond la gardienne adverse avec 28 lancés. La puissance offensive des deux équipes semblait similaire durant la partie. Par contre, les nombreux avantages numériques des Martlets ont provoqué un nombre nettement supérieur de tirs au but. La joute a connu plusieurs revirements, non seulement de la part des Gee-Gees, mais aussi des Martlets. Malgré le fait que le mouvement de rondelle était plutôt lent, les joueuses des deux camps ont entrepris de belles actions individuelles.
L’énergie des joueuses lors du match enchainait les partisans puisque les passes étaient parfois nonchalantes des deux côtés. Les tirs puissants, qui sont venus plus souvent du point d’appui, ont créé des opportunités de marquer du côté de McGill. En plus d’être les auteures de plusieurs tirs bloqués, les défenseures des deux équipes se sont montrées patientes. Ottawa, de son côté de la glace, a excellé dans le cercle de mise en jeu. Les centres du Gris et Grenat prenaient quasiment toujours le contrôle de la rondelle, surtout en zone adverse.
Bouchard et Lévesque-Ryan excellent
Maude Lévesque-Ryan, la gardienne d’Ottawa, a bafoué les Martlets à de nombreuses reprises en arrêtant 37 lancés sur 41. Toujours en contrôle, elle a su garder ses coéquipières dans le match même lorsqu’elle se retrouvait en situation de deux contre un. Sa capacité d’arrêt du jeu lors de la longue possession de rondelle des Martlets lui a valu des relances avec de belles passes lobées vers ses attaquantes qui attendaient à la ligne bleue adverse. Les deux buts de Mélodie Bouchard, dont un puissant revers dans la lucarne, ont permis à l’équipe de rester dans la course jusqu’à la deuxième prolongation.
« Je l’ai répété à plusieurs reprises cette saison, cette équipe est exceptionnelle », s’est exclamé l’entraineur-chef Yanick Evola. « Nous n’abandonnons jamais. »
Les joueuses du Gris et Grenat mettent un terme une saison fructueuse. Elles ont fini troisième dans leur division 11-6-3, ce qui leur vaut d’être la meilleure équipe féminine qu’Ottawa ait connue en six ans. Les joueuses qui se sont ajoutées à l’équipe cette année font de l’avenir du hockey féminin à Ottawa quelque chose de prometteur.