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GSAÉD, comment aller de l’avant?

3 septembre 2014

Par Clémence Labasse

Moins de cinq pourcent des étudiants diplômés de l’Université d’Ottawa se sont présentés aux urnes pour élire les nouveaux membres du  Comité exécutif de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD), en mars dernier. Suite à ces élections contestées, le parti Régénération devra maintenant faire face aux défis qu’éprouve l’Association, tels que la gestion du Café Nostalgica et la mobilisation de plus d’étudiants dans l’organisation.

Après des élections controversées, ce sont finalement cinq candidats d’un même parti, Régénération, qui ont été élus cette année à l’exécutif de la GSAÉD. Unis dans une même politique, ils promettaient, entre autres, plus de « responsabilité et de transparence » et une meilleure « représentation étudiante et des revendications » sur des sujets tels que la baisse des frais de scolarité.

Au-delà des élections, la structure

Les étudiants diplômés qui désirent s’impliquer dans leur Association peuvent le faire en siégeant à des comités ou en participant aux assemblées générales de la GSAÉD. Ils peuvent aussi élire leurs membres du corps exécutif, ou se faire élire eux-mêmes. Également, ils choisissent dans leur département respectif un représentant par association départementale qui siégera au Conseil, l’organe législatif de la GSAÉD. C’est au Conseil de la GSAÉD que sont votées les politiques importantes. Des enjeux de gouvernance et de réglementation y sont traités. Enfin, l’exécutif met en place toutes les politiques et exécute les actions de l’Association étudiante.

Les assemblées générales semi-annuelles sont, comme l’indique le site web de l’Association étudiante, l’endroit « où les décisions importantes sont prises par la GSAÉD ». En théorie, « tous les étudiants diplômés peuvent y proposer des motions », mais cela n’a pas été possible puisque les deux assemblées générales ont été annulées pour une quatrième année consécutive.

La toute dernière assemblée, qui s’est déroulée en avril après les élections du nouvel exécutif, fut annulée pour faute de quorum, malgré une amélioration notable au niveau de la participation. Cependant, la séance avait été levée rapidement après l’heure à laquelle elle était supposée débuter, ce qui a laissé planer un doute quant à l’influence qu’auraient pu avoir certains retardataires.

Année 2013 : dossiers pas tout à fait enterrés

Alors que, sur le site web de la GSAÉD, les procès-verbaux des réunions du Conseil de 2014 demeurent introuvables, ce n’est pas pour autant que l’année 2013-2014 a été effacée. Si elle a été indubitablement une année d’agrandissement spatial, avec l’acquisition de nouveaux locaux, l’ouverture de la Maison des étudiants et la réouverture du Café Nostalgica, elle reste néanmoins une année compliquée. La GSAÉD a dû composer avec des problèmes de mal-gérance du Café, qui a servi de l’alcool sans permis et qui connaissait de graves difficultés financières.

« Ce qui a manqué à l’époque et qui manque toujours aujourd’hui c’est de la transparence. Sur l’affaire du Café Nostalgica, des données financières ont été omises des comptes rendus du Conseil et généralement très peu communiquées », remarque Hamdi Souissi, candidat au doctorat de sociologie et ancien candidat aux élections de la GSAÉD de 2014. « En tant qu’étudiant diplômé, je désirerais être au courant de la gestion de cette entreprise de mon Association », affirme-t-il.

La solution : Régénération?

Pour prendre la relève, Gabrielle Ross-Marquette en tant que commissaire à l’externe, Matthew Lafrenière en tant que commissaire aux finances, Louise Chartrand en tant que commissaire à l’interne, Angela Plant en tant que commissaire à la vie étudiante et Brenna Quigley aux affaires universitaires ont été élus à l’exécutif.

Ross-Marquette a détaillé le programme d’action de l’année. Aux finances, Matthew Lafrenière compte faire la promotion de tous les programmes de bourses et de fonds académiques. À la vie étudiante, Angela Plant veut que le Café Nostalgica et la Maison des étudiants soient exploités à leur plein potentiel, notamment en organisant des événements.

Finalement, en ce qui concerne l’externe, avec action affaire étudiante, il y a une volonté de faire pression pour baisser les frais de scolarité, et notamment ceux des étudiants internationaux. Le grand projet qui peut être dégagé de tout cela est celui de la mobilisation des étudiants diplômés encore très peu impliqués avec leur Association.

« Parler de réduction des frais de scolarité c’est beau, mais c’est du pipeau politique », juge Souissi. « C’est une promesse récurrente chez les exécutifs étudiants, mais qui ne signifie pas de véritables réalisations. » L’étudiant considère entre autres qu’il y a finalement très peu de substance au programme d’action de la GSAÉD, les services et événements proposés n’étant en majorité rien de nouveau.

Une première victoire

La GSAÉD a par ailleurs annoncé une première grande victoire pour son Association : la décision de l’Université de repousser d’un an les discussions sur l’abolition du système de payement progressif des frais de scolarité pour les assistants d’enseignement et de recherche.

À cette notion, une source proche du dossier préférant rester anonyme s’est esclaffée. Elle raconte : « Les informations qui circulent à ce sujet suggèrent que la pression la plus importante pour faire bouger les choses est venue d’un vice-doyen, Richard Blue, et de l’engagement des Facultés contre cette mesure. Si la GSAÉD s’est clairement positionnée contre l’abolition du système de payement progressif, on ne connaît pas son implication

exacte ».

La GSAÉD, interrogée à ce sujet, déclare que c’est Matthew Lafrenière qui a fait une démarche auprès du vice-doyen en question pour faire pression sur l’Université.

Alors : capable, pas capable? Seule la suite le dira. Mais, pour donner son avis sur la question, il faudra attendre qu’une assemblée générale atteigne le quorum.

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