Groupe de travail sur le respect et l’égalité : Un rapport sera dévoilé sous peu
– Par Samuel Lafontaine –
Le rapport attendu pour l’automne dernier devrait finalement être rendu public à la fin du mois, selon Caroline Andrew, la présidente du Groupe de travail sur le respect et l’égalité. En mars 2014, le recteur Allan Rock annonçait donc coup sur coup la création du Groupe et la composition de ce dernier.
Depuis lors, Caroline Andrew et son équipe ont rencontré différents acteurs de la communauté universitaire. Par exemple, Anne-Marie Roy, présidente de la FÉUO, a été rencontrée en novembre dernier. Cette dernière explique ne pas savoir ce qui figurera dans le rapport final, mais réaffirme néanmoins ses critiques faites au printemps dernier et parle des idées qu’elle a soumises.
« Il n’y avait pas assez d’étudiants. On aurait pu avoir une plus grande voix sur le Groupe de travail, car nous sommes les meilleurs experts pour juger de notre expérience étudiante sur le campus », soutient-elle.
« Une approche uniforme ne fonctionnerait pas. J’ai proposé une approche à deux niveaux. Premièrement, prévenir les incidents de violence sexuelle en parlant du sexisme sur le campus, et deuxièmement, il faudrait avoir une politique claire et précise et avoir un mécanisme flexible pour déposer des plaintes ». Lors de la création du Groupe de travail, Mme Andrew anticipait « des propositions concrètes pour apporter de véritables changements ».
La Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s (GSAÉD) affirmaient à l’époque que le Groupe devrait plutôt s’intéresser à la manière de combattre la culture du viol plutôt que de débattre de son existence, et critiquait le choix de l’administration de les écarter du Groupe de travail. Ni la FÉUO ni l’GSAÉD ne sont représentées parmi les membres du Groupe de travail, ce qui les a poussées à mener leurs propres initiatives.
La FÉUO a notamment tenu diverses activités telles que des ateliers et une réunion de type Town Hall en partenariat avec le Centre de ressources des femmes, le Centre de la fierté et la GSAÉD.
Aucun professeur membre du Groupe de travail sur le respect et l’égalité n’était disponible pour répondre à nos questions à l’exception de madame Elizabeth Sheehy, titulaire de la Chaire Shirley-Greenberg pour les femmes et la profession juridique à la Faculté de droit.
Mme Sheehy a refusé l’entrevue. Son seul commentaire fut : « Je ne peux rien dire à ce point-ci. Je crois que le rapport sera déposé à la fin du mois ».