Inscrire un terme

Retour
Actualités

Le Groupe de travail sur le respect et l’égalité : L’Université d’Ottawa accepte les recommandations

2 février 2015

– Par Marc-André Bonneau et Gabrielle Dubois –

Le Groupe de travail sur le respect et l’égalité de l’Université d’Ottawa (U d’O) a dévoilé un rapport de 11 recommandations dans le but de mettre fin à la violence sexuelle sur le campus. L’U d’O s’est engagée à mettre en oeuvre l’ensemble de ces recommandations.

Allan Rock, recteur de l’U d’O, et Caroline Andrew, présidente du Groupe de travail, ont dévoilé les grandes lignes du rapport de recommandations du Groupe de travail lors d’une conférence de presse, jeudi matin.
La présidente de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), Anne-Marie Roy, s’est dite satisfaite des recommandations et de l’adoption de ces dernières.

« Ce sont de bons premiers pas », a affirmé Mme Roy. La présidente de la FÉUO se réjouit particulièrement de la mise en place d’un cours optionnel sur la violence sexuelle pour les étudiants au premier cycle ainsi que de la révision du règlement existant sur le hacèlement sexuel, dans le but de créer un protocole en matière de violence sexuelle.

Le Groupe de travail, formé de membres du personnel administratif, d’enseignants et d’étudiants, avait été mis sur pied suite aux incidents et allégations de nature sexuelle impliquant des étudiants de l’Université. L’équipe travaillait sur ce rapport depuis près de neuf mois.

Un sondage avait été mis en place pour évaluer le climat du campus en termes de violence sexuelle. « Mille étudiants ont participé au sondage. Les résultats nous offrent une analyse perspicace sur la situation », explique Mme Andrew. Celle-ci souhaite qu’une meilleure formation des étudiants et du personnel de l’Université serve de « catalyseur de changement ».

« On s’engage à réaliser toutes les recommandations du rapport et nous demandons l’appui de la communauté universitaire », affirme M Rock. « Nous voulons créer un environnement respectueux, sécuritaire et exempt de violence sexuelle. Nous prendrons les mesures nécessaires qui conduiront à des changements indispensables », ajoute-t-il.

La direction de l’Université considère publier les rapports d’enquêtes internes qui faisaient suite aux allégations d’agression sexuelle de l’équipe de hockey des Gee-Gees, mais affirme que les procédures judiciaires en cours ainsi que le maintien de la confidentialité des joueurs compliquent leur diffusion.

Extraits des 11 recommandations du Groupe de travail:

1 – Constituer une équipe d’intervention
« L’équipe relèverait du recteur et serait chargée de publier un rapport après six mois, et chaque année par la suite, jusqu’à ce que toutes les recommandations aient été mises en œuvre. »

2 – Démontrer l’engagement de la direction
« Nous recommandons […] une formation obligatoire à tous les membres de la haute administration. »

3 – Adopter un énoncé explicite des valeurs
«  Ces valeurs doivent aussi contribuer à l’élaboration de règlements, de méthodes et de pratiques relativement aux questions de violence sexuelle, de harcèlement et de discrimination. »

4 – Mettre en œuvre un nouveau règlement et un nouveau protocole en matière de violence sexuelle
« Cette recommandation reflète la nécessité d’un règlement clair et uniforme […] qui permettra à l’Université de répondre à la fois aux problèmes individuels et systémiques de violence sexuelle »

5 – Offrir une formation en prévention et en intervention
« Nous recommandons que l’Université prenne des dispositions pour qu’une formation en prévention du harcèlement et de la violence sexuelle et en intervention soit offerte à des personnes et des groupes ciblés »

6 – Mettre en œuvre un programme d’éducation à l’échelle du campus
« Nous recommandons que l’Université d’Ottawa fiance la participation de deux étudiants et de deux cadres supérieurs responsables de la vie étudiante à la formation professionnelle sur Bringing in the Bystander »

7 – Travailler en collaboration avec les partenaires communautaires
« Nous recommandons que l’Université continue de collaborer avec des organismes communautaires de lutte contre la violence qui apportent sur le campus une expertise unique »

8 – Clarifier et faire connaître le rôle du Bureau des droits de la personne
« Nous recommandons que l’Université clarifie et fasse connaître le rôle du Bureau des droits de la personne. L’équipe d’intervention doit notamment réexaminer les rapports hiérarchiques du Bureau. »

9 – Recueillir des données pertinentes et les rendre publiques
« Compiler des statistiques annuelles sur le nombre de plaintes de violence sexuelle déposées et que celles-ci soient soumises à un comité central nommé par l’équipe d’intervention »

10 – Rendre obligatoire un audit de genre du Service des sports et de la formation à l’intention des athlètes-étudiants et du personnel d’entraînement à temps plein
« Afin de comprendre les perceptions de l’intégration des femmes, création d’un plan d’action détaillé pour l’intégration des femmes et surveillance des activités en cours »

11 – Financer les initiatives d’éducation
« Le développement de deux nouveaux cours (l’un en anglais et l’autre en français) au premier cycle qui abordent la question de la violence sexuelle et de la culture du viol d’un point de vue interdisciplinaire. »

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire