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Groupe de travail contre la culture du viol : Une première tout en discussion

DSCF7062– Par David Beaudin Hyppia –

Suite aux incidents qui ont secoué le campus de l’Université d’Ottawa (U d’O), l’administration de l’U d’O et l’exécutif de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) ont mis sur pied un groupe de discussion contre la culture du viol dans le but de discuter d’aborder avec les étudiants le thème de la lutte contre la culture du viol.
Vendredi dernier, le 21 mars, a eu lieu la première rencontre officielle du groupe de travail contre la culture du viol, dans l’agora du Centre universitaire. Devant une trentaine d’étudiants, Anne-Marie Roy, présidente de la FÉUO, Nicole Desnoyers, v.-p. en matière d’équité, Vanessa Hunt, v.-p. de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ), et Amanda Watson, doctorante à l’U d’O, ont parlé de leurs expériences et de leurs connaissances de la chose.
« Nous développerons collectivement un plan d’action qui inclura des approches spécifiques pour combattre la culture du viol, selon les contextes et besoins des différentes communautés étudiantes. », peut-on lire sur la page Facebook du groupe de travail.
La première rencontre a donc commencé par une présentation des quatre présentatrices, suivie par la période de discussion de groupe, lors de laquelle les étudiants pouvaient poser des questions aux présentatrices. Le tout s’est terminé par des groupes de discussion fermés.
« Bref, malgré les évènements des dernières semaines, c’est rassurant de savoir qu’il y a des discussions sur la culture du viol. J’espère que les conversations d’aujourd’hui vous permettront de mieux comprendre et de mieux combattre la culture du viol » a indiqué Mme Roy lors de sa présentation. Elle a également fait un retour sur les expériences qu’elle a vécues dernièrement et expliqué par des exemples concrets que la culture du viol se trouve partout.
Vanessa Hunt a ensuite expliqué les récents cas liés à la culture du viol sur différents campus, particulièrement à l’Université de Toronto, où un groupe avait invité un conférencier qui, dans sa présentation, avait dit : « Avant que l’on appelle cela de la violence sexuelle, on appelait ça « existant ». » Selon Mme Hunt, la culture du viol est omniprésente sur tous les campus universitaires du pays. Elle a créé, avec des étudiants de l’Université York, une « boite à outils », accessible aux bureaux de la FÉUO et sur le site web de la FCÉÉ, pour lutter contre la culture du viol.
Amanda Watson a pour sa part discuté des problèmes institutionnels qui ne sont pas souvent dénoncés, puisqu’ils sont naturalisés et normalisés dans les pratiques de l’institution universitaire. « La culture du viol est une attitude qui encourage la violence sexuelle envers les femmes. Plusieurs personnes importantes, présidents ou journalistes, ne comprennent pas l’utilisation du terme « culture du viol ». La langue reste une forme de pouvoir et il faut noter que la phrase du conférencier est une reformulation vulgaire d’Audrey Lorde qui disait « Avant que l’on ait un mot pour cela, on appelait ça la vie ». » Il est possible de lutter contre cette culture, selon Mme Watson, en envoyant des messages aux professeurs, expliquant que leurs commentaires ou leurs blagues sont inacceptables, et en encourageant ceux qui militent contre la culture du viol.
La date de la prochaine rencontre du groupe de travail contre la culture du viol n’a pas encore été annoncée, mais elle devrait se produire d’ici quelques semaines. Il est toujours possible de joindre la campagne du groupe de travail en communiquant avec Nicole Desnoyers ou en se présentant aux bureaux de la FÉUO.

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