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GRIPO : Opter out ou non, telle est la question

7 Décembre 2015

Par Yasmine Mehdi

Vendredi 4 décembre, 14 h 31. Chen-Tao LaRochelle, étudiant en sciences politiques, entre dans le bureau du Groupe de recherche d’intérêt public de l’Ontario (GRIPO). Le jeune homme a décidé de se désengager financièrement, d’« opter out » de GRIPO et donc de retirer les 3,77 $ qu’il a indirectement versés à l’organisme. Retour sur un mouvement annuel qui demeure peu connu.

DE L’ARGENT ÉTUDIANT POUR DES CAUSES POLITIQUES ?

Du 23 novembre au 4 décembre, 23 étudiants se sont présentés au 215D UCU avec leur carte étudiante ainsi qu’une preuve de paiement afin de retirer leur financement du GRIPO, don pourtant autrefois approuvé par les étudiants. « Notre financement, autonome de la fédération étudiante, a été établi à travers un référendum. […] L’argent est à la base perçu par l’administration, qui le redistribue, » explique Padraic O’Brien, coordonnateur des relations sur le campus du GRIPO

La raison principale invoquée par les personnes derrière l’incitative Opt Out est que les étudiants ne partagent pas forcément les opinions politiques de gauche du GRIPO. LaRochelle explique : « Je suis étudiant, je ne suis pas riche. Je ne suis pas d’accord avec certains programmes et ne veux pas être obligé à payer pour. »

Marcus Réjean Mattinson retire son argent pour la troisième année consécutive, car il se dit préoccupé par l’affiliation du GRIPO avec des groupes d’extrême gauche : « Les communistes ont fait des millions de victimes et eux-autres, sur le campus, sont fiers de ça !»

Malrgré tout, le geste d’opter-out reste très symbolique. Mattinson confie pour rire qu’il s’achètera un café du Starbucks grâce à son chèque, histoire de se « payer la traite ».

O’Brien voit le mouvement avec peu d’animosité : « On a un mandat politique défini et toutes les personnes qui ne veulent pas participer à ça peuvent ravoir leur argent, c’est légitime. »

PAS ASSEZ DE COMMUNICATION DANS LE FINANCEMENT ?

LaRochelle et Mattinson critiquent également le GRIPO pour leur manque de communication quant à la possibilité de retirer ces fonds. « C’est mal annoncé, c’est caché et le temps est assez limité », relève LaRochelle.

O’Brien assure pourtant que de nombreux efforts ont été mis de l’avant cette année : « On a utilisé les réseaux sociaux, notre site Web et on a mis des affiches sur le campus. » Cependant, s’il y a en effet une publication sur le site datée du 6 novembre, rien n’a à ce jour été publié à ce sujet sur la page Facebook du GRIPO.

Publicisé ou non, il n’en demeure pas moins que le mouvement Opt Out pourrait engendrer un débat sur le manque de transparence.

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