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Sports et bien-être

« Le Hockey canadien est plus réfléchi »

22 janvier 2018

Entrevue Graham Hunt

Par Daniel Birru, Contributeur de La Rotonde

Graham Hunt, étudiant dans le programme de management, en est à sa deuxième saison à titre de gardien de but partant dans l’équipe de hockey des Gee-Gees. Comment s’est-il retrouvé à Ottawa ? Parcours intéressant d’un joueur de hockey originaire de Concord, au Massachusetts.

La Rotonde : Pourquoi venir jouer pour une équipe universitaire canadienne ? 

Graham Hunt : Je dirais qu’une partie de la raison est que ça semblait une des seules options pour moi, après mon passage à Moncton. J’ai aussi joué deux années juniors au Canada, et j’ai bien profité de mon temps là-bas. Je savais donc à quoi m’attendre en arrivant ici, j’avais déjà quelques contacts. Je connaissais plusieurs joueurs et je savais qu’il y avait du bon hockey dans ce pays.

LR : Pourquoi avoir choisi Ottawa, en particulier ?

GH : Je n’avais jamais été à Ottawa, mais je connaissais quelques joueurs qui allaient venir ici, et j’ai entendu plusieurs bons commentaires au sujet de cette université. J’avais également quelques contacts parmi le personnel d’entraîneur. Au bout de la ligne, ce fut en quelque sorte une décision de dernière minute, mais je suis très heureux et chanceux d’avoir obtenu cette opportunité, et lorsque je suis venu visiter le campus l’été passé, avant ma première saison, j’ai tout de suite su que je voulais venir ici.

LR : Comment aimes-tu jouer ici ?

GH : J’adore ça. Autant la ville d’Ottawa et les gens de mon entourage que le programme universitaire lui-même, tout se passe super bien. L’école se passe bien aussi. Ce fut très excitant pour moi de commencer avec une bonne équipe, ce fut un nouveau départ pour moi et certains de mes coéquipiers, avec qui j’ai bâti une bonne alchimie. L’esprit d’équipe ressort plus fort à travers tout cela, puisqu’on est tous ensemble, on se garde en contact. Pour ce qui est de la vie à Ottawa, ça a été génial depuis mon arrivée. J’aime bien l’atmosphère, l’ambiance de cette ville.

LR : As-tu plusieurs amis et membres de la famille qui viennent te voir jouer ? 

GH : Oui. Je n’ai pas de famille vivant dans cette région, mais mes parents sont venus me voir jouer de Concord à quelques reprises, séparément, soit à l’Université McGill, à Montréal, ou même parfois jusqu’à Ottawa. Ils vivent à huit heures de route d’ici, donc ça reste un voyage possible pour eux, mais c’est long, assez long. Ils viennent peut-être une ou deux fois par année, ce qui est déjà très bien.

LR : Quelle différence fais-tu entre le hockey canadien et le hockey américain ?

GH : C’est une question fort intéressante à laquelle j’ai pensé beaucoup au cours des dernières années. Différentes personnes peuvent être en désaccord avec ceci, mais selon mes propres expériences, je pense que le jeu canadien est beaucoup plus réfléchi et axé sur la préparation du jeu (« playmaking ») et la patience. Lorsque j’étais aux États-Unis, j’ai réalisé que le jeu était plus penché sur du hockey « nord-sud », plus de rondelles rejetées et pourchassées dans le territoire offensif. Le rythme du match est plus dynamique, plus rapide, mais, ici, le jeu est plus méthodologique, plus stratégique. Ce sont quelques petits détails que je remarque, mais, en gros, le sport est aussi similaire dans les deux pays.

LR : De manière générale, comment te prépares-tu pour tes matchs ?

GH : D’habitude, je n’ai pas de cours les jours de match, ce qui me convient puisque je peux me lever tard. Je ne suis pas une personne matinale ! J’essaie tout de même de me lever à une certaine heure et d’aller prendre une marche. Lorsqu’on est en action à l’étranger, je vais marcher avec mes coéquipiers. Je mange normalement vers 14:30/15:00h, et quand j’arrive à la patinoire, je suis la même routine que l’équipe, c’est-à-dire mettre de la tape sur mon bâton, m’étirer, pratiquer mes réflexes et enfin enfiler mon équipement et sauter sur la glace, en essayant de ne pas trop me soucier de petits détails.

LR : Qui est ton joueur et équipe préférée dans la LNH ?

GH : Ça me fait très mal de dire ça, mais je dois dire Carey Price [des Canadiens de Montréal]. Étant un partisan des Bruins de Boston, c’est dur pour moi de dire ça ! (rires) J’aime son jeu, ainsi que celui de Braden Holtby [des Capitals de Washington]. J’ai grandi en admirant ces deux gardiens de but, la manière dont ils se préparent pour leurs matchs, l’énergie qu’ils apportent en tant que gardiens. Ils ont eu beaucoup de succès dans la Ligue nationale, et j’admire ces facettes de leur jeu.

LR : Compares ton style jeu devant le filet à ces deux gardiens ?

GH : Oui, c’est définitivement ces deux-là que j’idolâtre, je travaille fort pour que mon jeu ressemble au leur. Ce sont des gardiens modèles pour moi.

LR : Quelle relation établis-tu avec Anthony Brodeur, gardien de but auxiliaire ? 

GH : Brodeur est un excellent partenaire à avoir en tant que gardien, c’est un très bon gars avec qui être, il est très humble, et c’est sûr que le nom amène beaucoup d’excitation lorsqu’on l’entend. Mais à part son nom, on ne pourrait pas deviner qu’il est le fils de Martin Brodeur, puisqu’il en est très humble, il travaille très fort sur la glace lors des pratiques, et c’est un très bon gardien de but. Je pense qu’il y a une très bonne relation en tant que coéquipier à la même position entre nous deux, et les quelques dernières années à ses côtés ont été vraiment plaisantes pour moi.

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