Par Soraya Benchekroun
À l’aube de la rentrée, beaucoup de choses nous passent par la tête. On pense à ce qu’on aurait dû faire durant les vacances au lieu de procrastiner, mais aussi aux préparatifs avant les cours : s’inscrire aux cours, acheter les livres, payer les factures, ça n’en finit plus. Le retour des vacances et l’imminence de la rentrée serait alors une période de grande anxiété. On vit alors un moment déstabilisant : c’est soit qu’on lutte, qu’on s’organise ou bien qu’on fuit nos responsabilités.
En début d’année, on ressent le sentiment de devoir changer en mieux. On prévoit d’assister à tous ses cours, bien prendre ses notes, les réviser après les cours, s’impliquer à l’université, faire du sport, bien manger, et à la fin, on se sent dépassé par tous ces évènements et c’est là ou le vrai stress commence.
Il est vrai qu’à petites doses, le stress peut être bénéfique, puisqu’il permet à l’humain d’affronter les difficultés quotidiennes. Cependant, selon Paul Joanis, entraîneur professionnel, lorsque le stress est maintenu à un niveau élevé, il peut y avoir des effets néfastes sur le bien-être physique, mental et émotionnel. Aussi, un petit sondage en ligne ouvert à des étudiants universitaires pour évaluer leur niveau d’anxiété parallèlement à leurs habitudes de vie, confirme qu’il réside une corrélation positive entre stress et habitudes de vie chez les étudiants.
D’ailleurs, dans une étude publiée en 2013 par la Canadian Organization of University and College Health, ce sont 30 000 étudiants qui ont été interrogés afin de comprendre les questions de santé mentale auxquelles sont confrontés les étudiants des cégeps, collèges et universités du pays. Près de
90 % se sentent débordés par l’ampleur des tâches à accomplir, 50 % se disent désespérés, 63 % ont révélé souffrir de solitude et 9,5 % ont sérieusement envisagé le suicide, tandis que 1,3 % ont tenté de passer à l’acte. Selon, Dre Su-ting Teo, directrice de la santé et du bien-être étudiant à l’Université Ryerson de Toronto, ces chiffres ont augmenté de manière alarmante durant les dernières années.
C’est pourquoi La Rotonde a demandé à M. Joanis de donner quelques conseils pour « maintenir un niveau de stress bas et mieux s’épanouir dans ses études ».
1. Il faut dormir de sept à dix heures par nuit.
Quand on dort trop, on perd du temps de notre journée. Quand on dort peu, on se sent épuisé, on peut avoir le vertige et on ne profite pas pleinement de notre journée. Dans les deux cas, notre boussole interne est déstabilisée et notre corps ne suit pas le rythme.
2. Apprendre à bien manger, et ce, même avec un budget restreint.
Il faut éviter les gras trans et les gras saturés. Il faut faire des choix judicieux, peu importe notre budget. Par exemple, le thon en conserve et le brocoli sont des aliments très riches en nutriments et pas chers. Aussi, manger cinq à six petits plats par jour augmenterait le rythme de notre métabolisme.
3. Boire un minimum de 2,7 litres d’eau par jour pour une femme et 3,7 litres pour un homme.
Il est primordial de rester hydraté. Lorsqu’on se déshydrate, on est fatigué, déconcentré et on ne peut pas être actif.
4. La caféine : à consommer avec modération.
Oui, on a tous des moments de grande anxiété, durant lesquels il faut rester réveiller pour étudier ou pour finaliser un travail, mais trop de caféine augmente le niveau de stress. Cependant, boire un verre de café par jour est recommandé, car cela augmente notre métabolisme et notre niveau d’endorphines, ce qui nous rend plus actifs et nous aide à brûler plus de calories!
Selon M. Joanis, tout le monde devrait faire du sport régulièrement.
« Faire du sport, ce n’est pas simplement un régime de 30 jours, c’est un mode de vie. Car être actif, c’est aussi mieux dormir, se sentir mieux, être moins stressé et mieux réussir à l’école et dans la vie », explique-t-il. Bref, la modération dans toute chose est toujours la clé du succès. Bonne rentrée à tous et pas de stress!