Par Slim Essid
En ce mercredi 28 février, l’équipe de basket-ball féminine des Gee-Gees s’apprêtait à jouer le match le plus important de sa saison face à leurs rivales d’Ontario, les Marauders de McMaster. À Hamilton, les deux équipes s’affrontaient pour une place en finale avec une participation au championnat de la Coupe Critelli et aux nationaux tant convoités.
Une prudence légitime
L’avant-match est sans aucun doute peint majoritairement par la foule. Le stade était plein à craquer et l’atmosphère laissait penser à un début de grand événement de sport universitaire. Bref, les partisans avaient déjà enfilé leurs maillots de joueur supplémentaire. Cela est d’ailleurs compréhensible : ce n’est non seulement une demi-finale, au dernier carré d’un tournoi autant admiré que disputé, mais aussi à une partie des Marauders, meilleure équipe de la division Ouest, qui affrontait l’une des équipes les plus craintes du tournoi.
Les esprits restent toujours marqués par l’impressionnante série de huit victoires consécutives des Gee-Gees et leurs derniers affrontements face à Toronto, où elles ont largement dominé avec 73 à 50, ainsi que face à Queens, avec 73 à 63. Les statistiques étaient aussi en faveur des Gee-Gees avec 7 victoires à 3 défaites dans les dix derniers matchs entre les deux effectifs. La dernière confrontation entre les deux équipes s’était d’ailleurs soldée par une victoire compliquée : 48 à 45 pour la troupe d’Andy Sparks, il y a presque trois mois, le 2 décembre 2017. Le fait intéressant reste que c’était la dernière fois de la saison que les Marauders ont été vaincues!
Un début de match difficile
Une chose est certaine, les Marauders de McMaster ont compris et su comment entamer la rencontre avec un pressing incroyable de tous les côtés du terrain et c’est durant ces premières minutes impressionnantes qu’elles ont pris un avantage de 7 point à zéro. Les Gee-Gees ont eu du mal à rentrer dans le rythme du match et cela leur a probablement coûté par la suite, mais le septième point a été reçu comme la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
C’est sans compter sur la doublette composée de la numéro 21, Brigitte Lefebvre-Okakwu et de la numéro 4, Brooklyn McAlear-Fanus, qui a sonné la révolte et le réveil du Gris et Grenat et permis à l’équipe de prendre un avantage assez conséquent de 21-15 à la fin de la première période. La première a amassé un très bon total de 11 rebonds alors que la seconde s’est surtout démarquée par ses cinq passes décisives et cinq rebonds.
Des défenses expertes
La numéro 13 et attaquante Angela Ribarich en a probablement payé le prix, car elle a vraiment eu du mal avec la défense des Marauders en inscrivant 2 points. Cependant, il faut dire que même durant ce genre de soirée, elle réussit toujours à bousculer les défenses adverses grâce à son gabarit et son physique imposant. La qualité défensive des deux équipes qui s’affrontaient ce soir a sûrement été l’élément le plus influent sur la physionomie de la rencontre. Cela avait déjà été le cas lors de leur dernière confrontation et le score, vous le verrez, ne diffère pas tant que ça.
L’intelligence tactique et le placement des joueuses avaient l’air d’être les produits d’une mise en place étudiée et durement travaillée lors de l’entraînement, tant le match fut serré pendant la grande majorité de la partie.
Une maîtrise au bord de la zone de danger
Malgré la difficulté à trouver des espaces et à percer les défenses des Marauders, la troupe d’Andy Sparks a quand même été capable de maintenir son avance pour la majeure partie du match. En effet, les Gee-Gees maîtrisaient leur avantage jusqu’à la dernière seconde où tout a basculé. Malchance, ou erreur de concentration, l’équipe s’est probablement déjà sentie en finale, ce qui a mené au marquage des deux derniers points décisifs de leurs adversaires du jour, tout juste lorsque l’arbitre préparait son sifflet de fin de match. Score final : 47 à 46 pour les Marauders de McMaster.
Ne jamais crier victoire trop tôt
Cette défaite, en plus d’être d’un petit point de différence, aura surpris même les spectateurs du jeu, puisque les Gee-Gees, à part dans les première minutes balbutiantes, ont toujours été devant au niveau du résultat. Les voir derrière, à la fin de la partie, a donné un certain goût d’amertume, comme une occasion ratée. Du côté positif, les Gee-Gees conservent toujours une chance de se rendre aux nationaux. De plus, cette saison aura montré un esprit d’équipe qui n’a fait que grandir au fil de la saison. « On vit bien dans ce groupe, on apprend à se connaître de jour en jour et ça, c’est sûr que ça aide dans les performances », a affirmé Isabelle Dion des Gee-Gees. . Cela est de bon augure et est prometteur pour les rencontres à venir.