Par Nicolas Hubert
Profitant d’une après-midi estivale au Stade Molson de Montréal, l’équipe féminine de rugby de l’Université d’Ottawa (U d’O) s’est offerte une large victoire face à McGill.
Ce dimanche, les conditions étaient parfaites pour un jeu de qualité, ce que n’a pas manqué de fournir les Gee-Gees face à une équipe montréalaise qui a peiné à trouver les ressources nécessaires pour constituer une opposition de taille. Donnant le coup d’envoi, les Montréalaises avaient pourtant marqué l’entrée de jeu par un premier temps fort, heureusement contenu par les joueuses de l’U d’O. Solides sur leurs appuis, mettant en difficulté leurs adversaires dans les phases de jeu au sol et largement supérieures en touches, les Gee-Gees ne se sont pas fait attendre pour renverser la donne et ouvrir le score sur un très bel essai dès la 5e minute.
Après avoir tenu pendant une dizaine de minutes à des assauts ininterrompus du pack avant ottavien, la défense montréalaise cède une nouvelle fois à la 16e minute de jeu et ouvre la voie à un véritable récital de rugby de la part des Gee-Gees. Dominant leurs adversaires autant sur les mêlées que les touches ou les rocks, les Ottaviennes dictent le jeu et campent dans les 22 mètres montréalais durant toute la première mi-temps. Confiantes et déterminées, les joueuses de l’U d’O font ainsi preuve d’une totale maitrise du match et enchainent les essais, portant le score à 31 à 0 à la mi-temps.
Continuant sur leur lancée, les Gee-Gees aggravent la marque dès la première minute de la seconde période avec un nouvel essai transformé. Ponctuée de sursauts d’orgueil, l’équipe de McGill offre tout de même quelques temps forts après la pause. Ne ratant aucun plaquage, repoussant toutes les tentatives de débordement, la défense ottavienne n’a cédé qu’une seule fois, permettant aux Montréalaises d’engranger leurs premiers points à la 66e minute.
La pilier gauche ottavienne, Simone Savary, auteure de trois essais durant la rencontre, explique à La Rotonde que l’objectif des Gee-Gees était de « focaliser le jeu sur l’attaque en occupant le terrain avec les arrières puis d’utiliser l’agressivité » des avants pour percer la défense montréalaise. Un plan de jeu respecté à la lettre, malgré les réserves émises par l’entraineuse-chef des Gee-Gees, Jennifer Boyd. « Nous avons fait un bon match, mais nous avons fait de nombreuses erreurs », estime-t-elle en expliquant que « McGill a travaillé très fort et nous a mis la pression, nous empêchant de réellement déployer notre plan de jeu ».
Et s’offrant un dernier essai transformé, en bonus, avant le coup de sifflet final, le banc ottavien ne cache cependant pas sa joie et savoure sa large victoire de 67 à 5 face à McGill.