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Sports et bien-être

Les Gee-Gees se mobilisent pour la santé

22 novembre 2020

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique 

Par Thelma Grundisch – Journaliste

Avec Octobre Rose et Movemberles sportif.ve.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) se mobilisent chaque année pour financer la recherche contre différentes maladies. C’est par le biais d’événements ou en éveillant sa curiosité que les équipes tentent de faire prendre conscience au public de l’importance de ces multiples campagnes

Nécessité d’en parler

À l’occasion d’Octobre Rose, mouvement qui se consacre à la sensibilisation au cancer du sein, les sportif.ve.s  de l’U d’O revêtent la couleur rose, couleur devenue reconnaissable et dorénavant associée au mouvement. L’objectif  du mois d’octobre est d’attirer l’attention sur une maladie souvent ignorée et décelée tardivement, et d’inciter la population à s’informer et à faire des dons pour soutenir la recherche.

Le mouvement Movember se concentre quant à lui sur la médiatisation du cancer de la prostate et des testicules, mais aussi sur la santé mentale des hommes. Cette organisation utilise la symbolique de la moustache qui attire l’attention, dans le but d’encourager des discussions autour de ces maladies. Le sport joue également un rôle important dans le mouvement qui prend place en novembre, puisque la marche est une alternative privilégiée pour celles et ceux qui sont dans l’impossibilité de se faire pousser une moustache.

Brad Murphy, étudiant en génie électrique et membre de l’équipe de rugby de l’U d’O, évoque que les mouvements incarnent les notions de convivialité et d’entraide. Il explique s’être engagé pour Movember parce que certains de ses proches ont souffert des problèmes de santé abordés par le mouvement. « Nous connaissons tou.te.s quelqu’un qui a connu de tels problèmes de santé », ajoute-t-il, en expliquant qu’il souhaite faire parler davantage de ces maladies avec sa mobilisation.

Son coéquipier Conrad Hladik estime nécessaire de médiatiser ces enjeux, car les hommes sont, selon lui, trop souvent réfractaires à l’idée de discuter de leur santé. Il s’engage donc dans cette campagne en espérant aider « tous les pères, les frères, les maris et amis qui sont en danger ou qui souffrent ». 

Solidaires à distance 

Malgré l’annulation des championnats sportifs cette année et les mesures de distanciation sociale qui compliquent les rencontres d’équipe, Rebecca Snider, capitaine de l’équipe de meneuses de claque des Gee-Gees, affirme que ces mouvements restent une occasion de se rassembler autour d’une cause. Elle explique que toute son équipe s’est mobilisée pour Octobre Rose cette année, et qu’elles ont pu, pour la première fois, s’y consacrer pendant tout un mois. 

Jason Boivin, étudiant à la maîtrise et entraîneur de l’équipe de natation à l’U d’O, ajoute que l’implication dans ces mouvements est aussi une façon de s’occuper en ces temps difficiles. Pour lui, c’est l’occasion de « travailler pour atteindre un objectif et de mettre de l’énergie dans quelque chose de plus grand que soi ».

C’est en relevant des défis et en créant de nouvelles alternatives de sensibilisation en ligne que les Gee-Gees se mobilisent cette année. Les deux joueurs de rugby expliquent d’ailleurs que leur entraîneur organise des concours de photos hebdomadaires pour motiver les jeunes et faire réagir sur les réseaux sociaux.  

Murphy déplore le fait que « de moins en moins de gens voient votre moustache et posent des questions en public », à cause du confinement et des mesures de distanciation sociale. C’est sur Internet qu’il se mobilise aujourd’hui, notamment sur le site de Movember avec la page de l’équipe de rugby, et sur les réseaux sociaux pour parler et discuter du sujet. Boivin se prête aussi au jeu en arborant la moustache depuis le premier novembre, et en la postant régulièrement sur Facebook afin de relancer les commentaires et d’encourager les dons sur sa propre page du site Movember. 

De leur côté, les meneuses de claque ont participé à la campagne Rose pour la Cause, en habillant de rose différents éléments de leur quotidien au fil des semaines : leurs portes, leurs bureaux, leurs animaux de compagnies et finalement elles-mêmes. Boivin quant à lui, s’est imposé le défi de parcourir 200 mètres en nage papillon avec un autre coach de l’équipe de natation, si sa page atteint les 2000 dollars de dons.

Les quatre athlètes s’entendent pour dire qu’il faut faire preuve de créativité cette année afin de motiver les dons, mais que la pandémie leur accorde finalement plus de temps pour s’investir et de se mobiliser. 

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