– Par Alexandre Chartrand –
Le Conseil des arts du Canada a dévoilé les 14 lauréates et lauréats des Prix littéraires du Gouverneur général le 13 novembre dernier. Les gagnants ont été dévoilés la semaine dernière à la demeure du Gouverneur général du Canada.
La sélection littéraire
Interrogée à propos du processus de sélection des livres, l’agente de programme du Conseil des arts du Canada, Diane Miljours, nous explique que : «ce sont les éditeurs qui nous soumettent leurs romans. Après nous montons des comités de jury, qui se composent de trois personnes. Chaque année, 1700 livres par années nous sont soumis, toutes catégories comprises.» Les comités sont d’abord mis en place au cours du printemps, et reçoivent une copie de tous les livres mis en candidature afin d’en faire leur évaluation. À titre d’exemple, le comité de sélection de la catégorie «romans et nouvelles» doit faire un choix parmi près de 200 soumissions. Au terme de ce processus, quatorze œuvres sont choisies afin de recevoir le Prix littéraire du Gouverneur général.
Tous les chemins mènent à Rome
Pour certains cette récompense est la culmination de plusieurs années de travail. Ainsi, pour l’auteure France Daigle, gagnante du prix dans la catégorie de «roman de langue française», la réception du prix est le résultat de dix ans de travail sur son roman «Pour sûr».
À l’opposé, Normand Chaurette, le récipiendaire du prix dans la catégorie «essais de langue française» pour son essai «Comment tuer Shakespeare», raconte sa relation avec l’œuvre du dramaturge anglais: «Je l’ai écrit sans m’arrêter, en deux mois. Le 25 mars, je l’ai commencé, et je l’ai terminé le 15 mai. Tous les matins en me levant, je me demandais, “Qu’est-ce que je veux dire par rapport à hier?”»
La cérémonie de remise des prix a également été précédée par une soirée-rencontre des auteurs au Chapters sur la rue Rideau à Ottawa, grâce à laquelle nous avons pu rencontrer plusieurs écrivains. Chapters-Indigo a d’ailleurs été le partenaire officiel du Conseil des Arts du Canada en organisant des espaces de rencontre des auteurs, mais également utilisant les médias sociaux afin d’offrir plus de visibilité aux lauréats.
Un rayonnement international
Lorsque interrogée sur l’impact de ces prix, l’auteure Catherine Banks, qui a gagné, pour la deuxième fois, le prix dans la catégorie «théâtre de langue anglaise» pour son livre «It is Solved by Walking», a révélé que «cela a un réel impact sur une carrière. [Premièrement], on reconnaît notre travail. Le monde sait qui on est, non seulement au Canada, mais également à l’international. Je reviens d’ailleurs d’une conférence à Barcelone.»
Comme l’a dit le Gouverneur général lors de son discours à la cérémonie de remise des prix, en s’adressant aux lauréates et lauréats, «nous pouvons, sans nécessairement comprendre ce que cela implique, vous témoigner le respect que vous méritez pour votre contribution à la culture canadienne et à la littérature mondiale. […] Vous réfléchissez et vous rêvez, mais vous faites tellement plus que cela. Vous aidez à façonner notre paysage littéraire et à encourager les simples canadiens à savourez le plaisir de lire».