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French Montana, un spectacle opposé aux valeurs de la FÉUO ?

5 septembre 2017

Par : Yasmine El Kamel-Journaliste

French Montana, un spectacle opposé aux valeurs de la FÉUO ?

 

Événement incontournable de la rentrée universitaire, le FEDstock accueille cette année le rappeur French Montana comme tête d’affiche. Alors que la Fédération Étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) ne cache pas sa satisfaction quant à la venue de cet artiste de renommée mondiale, certaines interrogations subsistent quant au contenu et aux messages véhiculés par les textes du rappeur, pouvant parfois être interprétés comme misogynes.

 

« Les étudiants sont extrêmement contents de notre choix d’artiste »

Le président de la FÉUO, Hadi Wess, estime que les étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) sont particulièrement satisfaits de la venue de cet artiste. Une impression confirmée par Fares Ben Slimane, étudiant en première année qui a été « agréablement surpris » de la programmation du FEDstock. C’est « le genre de rappeur à donner des concerts dans des arènes avec des milliers de places ou […] dans des boites de nuit prestigieuses », souligne-t-il.

Néanmoins, les paroles de French Montana ne semblent pas « inclure les genres » comme le promouvait une campagne récemment menée par la FÉUO. Certains étudiant.e.s interrogées par La Rotonde semble cependant marquer une distinction avec la dimension artistique du rappeur. Kevin Kabore, chargé de la file pour le U-Pass, explique par exemple que « ça reste du business, c’est juste de la musique », tandis que Rami Derradji, étudiant en deuxième année, souligne que « plus personne ne fait attention aux paroles ».

Des propos controversés

Un guide de la Semaine 101, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, rappelle que « les paroles vulgaires dans les chansons, [les étudiants] les écoutent déjà ». « Ses paroles sont plutôt crues (…) les rappeurs d’aujourd’hui, ils parlent des mêmes sujets : les femmes, l’alcool », confirme Derradji, en ajoutant que le genre musical du rappeur devrait être perçu comme « cette atmosphère où ton corps est pris par la musique sous l’effet de l’alcool ».

Tout en précisant que « la GSAÉD ne dit pas quoi faire à la FÉUO », la Commissaire à l’équité de l’Association des étudiant.e.s gradué.e.s (GSAÉD), Pascasie Minani, estime que « si la vedette chante des messages d’exclusion, des paroles racistes, des mots inappropriés sur les femmes ou sur d’autres groupes de personnes, la FÉUO devrait revoir sa décision ». Minani rappelle en effet que les différentes formes de discrimination, d’oppression et de violence « sont rejetées par toutes les associations étudiantes de l’Université d’Ottawa et par l’Université elle-même ».

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