Crédit visuel : Université d’Ottawa
Par Pascal Vachon – Journaliste
La migration des cours en ligne amorcée mercredi 18 mars dernier, par l’Université d’Ottawa (U d’O) « se passe correctement », selon le recteur et vice-chancelier de l’U d’O, Jacques Frémont.
« Il y avait des craintes techniques et technologiques, mais je pense qu’elles sont sous contrôle. C’est évident qu’on ne passe pas d’une université en présence à une université virtuelle en 10 jours. Qu’il y ait des difficultés et des problèmes, c’est tout à fait normal. Les professeur.e.s n’ont pas tou.te.s les mêmes habiletés dans ces choses-là », indique Frémont, en entrevue avec La Rotonde.
Le mécontentement s’est fait sentir chez certain.e.s étudiant.e.s et professeur.e.s qui ont dénoncé, dans les derniers jours, le manque de support de l’administration dans ce processus. Le vice-chancelier indique que les facultés ont dû engager du nouveau personnel pour supporter les professeur.e.s et les étudiant.e.s.
« On a des équipes complètes qui travaillent jour et nuit depuis une semaine là-dessus. Il y a des cours entiers qui avaient des pages en ligne pour accompagner les professeur.e.s, mais c’est évident que quand on a des milliers d’unités de cours et d’enseignant.e.s, ce n’est pas possible d’avoir le soutien espéré », affirme Frémont.
Certain.e.s élèves ont, à la suite de l’annonce, demandé à être remboursé.e.s pour les deux semaines de cours auxquels ils ne pourront pas assister en personne. Le président de l’établissement bilingue avoue que cette question devra être « regardée de très près ». « Lorsque le cours a été donné, je ne verrais pas pourquoi il y aurait des remboursements », déclare le recteur, qui ne ferme pas la porte au débat.
Résidences : déménagements inévitables
Le processus de déménagements des étudiant.e.s en résidence, annoncé par l’U d’O, le 17 mars dernier, était devenu inévitable selon le président, pour une question de « sécurité sanitaire ». Les membres de la communauté étudiante avaient reçu la nouvelle de cette décision « difficile et drastique », dans un courriel rédigé par la provost et vice-rectrice aux affaires académiques, Jill Scott.
« Plus il y a de monde, plus ça va être difficile de s’occuper de tout le monde quand ça va aller mal, si ça va mal. Les étudiant.e.s vont être plus en sécurité à leur maison avec moins de va-et-vient et de monde. D’où l’importance avant les examens, s’il avait fallu faire ça pendant ou juste avant, ça aurait été infernal. Il fallait bouger et vite », explique-t-il.
Frémont a décrit à La Rotonde que des centaines d’étudiant.e.s auraient reçu la permission spéciale de rester en résidence, avec celles et ceux qui sont internationaux et qui ont des besoins particuliers. Toutefois, il s’agit de la grande majorité des résident.e.s qui devront évacuer les établissements de l’U d’O pour assurer une distanciation sociale.
« On va les regrouper de façon stratégique dans des chambres où il n’y a pas de cuisine ou de toilettes partagées […]. On ne veut pas que les étudiant.e.s soient complètement isolé.e.s, vous pouvez imaginer un.e étudiant.e qui est tout.e seul.e sur son étage, ça risque d’être dur un peu », partage le recteur.
Diplômes et cours d’été
Concernant les cérémonies de remise de diplôme, le recteur souligne que lui et son équipe vont « tout faire pour que les étudiant.e.s aient leur diplôme, mais la décision n’est pas prise encore ».
Il ajoute que, pour les cours d’été, l’Université « travaille très fort pour qu’il y ait des annonces dans les prochains jours [à ce sujet], mais l’idée est qu’il en ait plus que d’habitude ».
L’Université vous conseille de suivre attentivement les annonces émises par elle-même et le gouvernement canadien quant à la situation actuelle. La Rotonde fera tout en son possible pour informer la communauté étudiante quant aux mesures de l’U d’O et des retombées du COVID-19 sur la société ottavienne. Restez à l’affut et bonne continuation de ce semestre non conventionnel.