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Par Zakaria Hadjadj – Contributeur

Jeudi 9 février, le groupe Initiative : une ville pour toutes les femmes (IVTF) a organisé un forum de discussion sur l’islamophobie à l’Hôtel de Ville d’Ottawa. Le forum avait pour objectif de discuter des problèmes auxquels fait face la communauté musulmane suite aux tragiques évènements survenus à Québec le 29 janvier dernier, mais aussi suite à l’élection du président Trump et à la propagation de l’islamophobie dans le discours politique.

Un évènement qui en attiré plusieurs  

Près d’une semaine avant l’évènement en question, il était déjà impossible de réserver un billet gratuit sur la plateforme Evenbrite. Jeudi dernier, les organisateurs ont d’ailleurs dû déplacer les nombreux participants vers une salle plus grande de l’Hôtel de Ville, afin de pouvoir accommoder les 200 personnes s’étant présentées.

Il s’agit du deuxième évènement pour lutter contre l’islamophobie organisé par l’IVTF, après le forum Dans la peau de nos sœurs musulmanes organisé il y a maintenant un an. Jenny Gullen, une des organisatrices, explique : « Cette année, on voulait vraiment offrir du soutien à notre communauté musulmane, se concentrer sur quoi faire, en tant que musulman ou en tant qu’allié, pour combattre l’islamophobie. »

Des participant.e.s de tous les horizons

Si de nombreux leaders de la communauté musulmane étaient présents pour aborder des enjeux comme l’emploi, la discrimination, l’importance de l’éducation et le rôle prédominant des médias, c’était aussi le cas de la conseillère municipale Catherine McKenney et d’un représentant du Service de police d’Ottawa. Celui-ci a notamment rappelé que le Service de la diversité veillait à enrayer l’islamophobie, notamment en travaillant aux côtés des communautés touchées et en dispensant des formations obligatoires aux agents de police.

Zeba Taj, représentante de la communauté musulmane de Nepean Sud, a pour sa part tenu à revenir sur la tragédie de Québec lors d’une allocution riche en émotion. « Le Canada est un pays de paix et de multiculturalisme, un tel phénomène n’aurait jamais dû s’y produire », a-t-elle déclaré avant de saluer la solidarité des Canadien.ne.s partout au pays.

Arthur Masters, technicien en audiovisuel, a expliqué avoir pris part à l’évènement afin de mieux comprendre les préoccupations de la communauté « Je crois que l’éducation est très importante pour arrêter ce phénomène », a-t-il rappelé.