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Formation en premiers soins de la santé mentale: Un enjeu mal compris

16 novembre 2015

Boni Guy-Roland Kadio

« Le problème de santé mentale n’est pas un signe de faiblesse et peut arriver à n’importe qui. » Voilà ce que nous a dit Lorie Laroche, travailleuse sociale à l’Université d’Ottawa (U d’O). Selon elle, le problème de santé mentale n’est pas une fatalité ni une déviance et il faut le décloisonner comme tabou. Tel est un des objectifs de la Formation en premiers soins de la santé mentale.

Selon le dernier rapport de la Commission de la santé mentale du Canada, plus de 500 000 Canadiennes et Canadiens sont incapables de travailler, en raison des problèmes de santé mentale. En 2013, 6,6 % des étudiant.e.s au niveau collégial ou universitaire ont avoué s’être délibérément infligé des coupures, des brulures, des ecchymoses ou d’autres blessures au cours des 12 mois précédents.

C’est devant ce bilan régressif qu’émerge la Formation en premiers soins de santé mentale. Comme l’explique Lorie Laroche, la formation en premiers soins de la santé mentale a un double objectif : « bien répondre aux besoins en santé mentale et prévenir les crises ».

Elle continue en disant que cette formation vise aussi symboliquement « à diminuer la stigmatisation et les préjugés qui accompagnent les problèmes de santé mentale » dans le but de créer un besoin d’acceptation chez les personnes concernées.

La formation en premiers soins vient de constatations comme « la reconnaissance accrue de l’enjeu de santé mentale et de son impact sur la famille ». Elle vient répondre à une demande en aidant à « prévenir les crises et à alléger le fardeau des institutions hospitalières ».

Pour mieux rapprocher et sensibiliser les étudiant.e.s sur l’enjeu de la santé mentale, notre interlocutrice souligne la nécessité d’une participation collective dans le combat pour faire reculer les problèmes liés à la santé mentale. « Si l’on veut déstigmatiser la santé mentale, il faut conjointement des efforts individuels, collectifs et institutionnels. »

Il faut dire que cette formation touche plusieurs strates de la société, notamment les jeunes, les Premières Nations et les ainés.

Par contre, la formation pour devenir formateur ou instructeur requiert trois jours supplémentaires et un certain prérequis du candidat. Cette formation offre aux participants la possibilité d’exercer des premiers soins auprès de membres en détresse de leur environnement proche.

Alors que les étudiant.e.s qui sont des conseillers en résidence sont obligés de suivre une formation similaire, les employé.e.s et professeur.e.s de l’U d’O n’ont aucune obligation de suivre ladite formation, même s’il est fortement encouragé de le faire.

Cependant, l’initiative vidéo More Feet on the Ground, qui est similaire à celle offerte par la Commission sur la santé mentale au Canada, devrait débarquer à l’U d’O dans les prochaines semaines, selon le directeur du Service d’appui au succès scolaire, Murray Sang.

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