Inscrire un terme

Retour
Actualités

Formation d’un nouveau syndicat étudiant à l’U d’O

15 octobre 2018

Par Maeve Burbridge 

 

Suite à l’avis d’annulation du contrat entre la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et l’Université, un nouveau syndicat étudiant prend forme à l’Université d’Ottawa (l’U d’O), mais de qui s’agit-il ? Et que souhaitent-ils accomplir en tant que syndicat étudiant ?

La dernière semaine de septembre a été tumultueuse pour l’U d’O ainsi que pour la Fédération étudiante. L’Université a annoncé la résiliation du contrat liant la FÉUO à l’administration centrale suite à des allégations de fraude et de mauvaise gestion portées contre la Fédération. Cette dernière a renvoyé un communiqué de presse pour avertir la population étudiante que les membres de l’exécutif ne comptient aucunement capituler malgré les propos de l’Université, qualifiant le désaccord de « bataille ».

Au-travers de tout le drame, un groupe d’étudiant.e.s s’est rejoint pour former un nouveau syndicat étudiant, dans le but de créer une organisation qui pourra prendre la relève dès que le contrat sera officiellement résilié, le 24 décembre.

 

Qui sont-ils ?

Le nouveau syndicat serait une coalition composée de membres de différentes organisations politiques de l’Université tels que le UoNDP et Un-Tied SFUO. L’idée est de faire valoir tous les points de vue politiques au sein du nouveau syndicat, pour pouvoir mieux représenter le corps étudiant dans toute sa pluralité.

Le projet est encore dans ses phases préliminaires de planification et d’organisation, mais les étudiant.e.s qui sont impliqué.e.s ont déjà plusieurs idées sur comment former un syndicat étudiant qui sera une amélioration par rapport à la FÉUO.

Par exemple, selon Francesco McAllister-Caruso, porte-parole du NPDUO, le parti voudrait donner au syndicat une structure qui n’est pas hiérarchique, c’est-à-dire une structure qui n’a pas de président, ni de vice-présidents. Il n’y aurait pas de chef d’organisation désigné, puisque le NPDUO voudrait que tous les membres du syndicat jouissent d’un statut égal au sein de l’organisation. Le modèle dépersonnalisé et anti-hiérarchique du syndicat en devenir servirait les objectifs du NPDUO, soit la transparence et l’égalité à tous les points de vue.

Les Conservateurs, bien qu’ils ne souhaitent pas faire partie de ce nouveau syndicat étudiant, encouragent une structure qui favorise avant tout la transparence, la responsabilité fiscale et la liberté d’expression, selon leur président, Michael Giesbrecht. Par exemple, ce-dernier suggère l’instauration d’un règlement qui permettra d’effectuer un référendum révocatoire si un membre du syndicat commettait un acte inacceptable et que la population étudiante voulait le destituer.

 

Nouvelles valeurs

En ce qui concerne les valeurs du nouveau syndicat, MacAllister-Caruso du NPDUO n’a pas su y répondre directement, parce que d’après lui, les membres de l’organisation « essaient de ne pas trop inculquer de valeurs sur le syndicat, parce que ça devrait être les étudiants qui décident ». En fait, une des graves lacunes de la FÉUO, selon MacAllister-Caruso, est le manque de pluralisme au sein de l’organisation, et le fait que l’on s’attende à ce que tous les membres adoptent des valeurs homogènes. « La FÉUO représentait juste un point de vue des étudiants et forçait souvent leurs opinions sur les autres, c’est quelque chose qu’on ne veut absolument pas que les étudiants ressentent de nous », a attesté le porte-parole.

Giesbrecht a aussi critiqué le manque de diversité d’opinions et de liberté d’expression au sein de la FÉUO, ainsi que les lacunes au niveau de la transparence et la gestion financière. « Notre priorité est de promouvoir la liberté d’expression sur campus, ainsi que de s’assurer que tout syndicat étudiant est gardé redevable et responsable financièrement. Ces aspects ont été parmi les plus grands échecs de la FÉUO », affirme Giesbrecht.

Le porte-parole du NPDUO a aussi critiqué le fait que la FÉUO était un syndicat étudiant, mais qui demeurait relativement inaccessible à ces-derniers. D’après MacAllister-Caruso, les étudiant.e.s ne se sentent pas encouragé.e.s de faire part de leurs idées et opinions auprès de la FÉUO, voire même se sentent intimidé.e.s par la Fédération. Le NPDUO veut absolument bâtir un syndicat qui fait partie du corps étudiant, et qui cultive parmi eux un sentiment d’appartenance à une collectivité. En fait, les objectifs énumérés par son porte-parole tournent tous autour de l’inclusion, la citoyenneté engagée et la participation à la vie étudiante.

 

Réaction de la FÉUO

En fait, il paraît que la majorité des membres de la FÉUO est ravie qu’un changement d’administration soit envisageable. En fait, selon MacAllister-Caruso, en général, les membres de la FÉUO trouvaient que « c’était absolument aberrant la façon dont ils gèrent la Fédération et [ils] veulent quelque chose de mieux, plus stable, qui respecte leurs droits ».

L’exécutif de la FÉUO a émis un communiqué de presse le mercredi 10 octobre proclamant ses intentions de renégocier sa gouvernance auprès de l’Université, au lieu d’accepter qu’un autre syndicat prenne la relève.

La FÉUO n’a pas répondu aux multiples demandes d’entrevues de La Rotonde.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire