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Procrastination

Flocon d'étude

2 Décembre 2013

– Par Les FTX de Troubles –

L’hiver ne fait plus que cogner à nos portes, il nous est rentré dedans à grands coups de pelletés de « backhoe » grandeur Costco. Paraitrait-il que la tombée de mercredi dernier avait déjà fait un peu de figuration dans le film Super Size Me, commandité par Penningtons. Nous croyons même avoir vu monsieur le curé déneiger le confessionnal se plaignant que « c’était frette su’l boutte, même le Christ sur la croix a les tétines durcies ». Malheureusement, à ce temps-ci de l’année, la neige n’est pas la seule chose que l’on prend en pleine gueule lorsqu’on est étudiant, il y a également la fin de session.

L’université, c’est comme la neige. Il y a vraiment juste quatre grosses tempêtes de travaux par année : deux mi-sessions et deux fins de session, mais reste qu’on pellette tout de même à longueur de saison à cause de la charrue qui vient « dumper » la neige sur nos pupitres. Étant étudiants, on ne peut se permettre les joies d’une souffleuse, donc on pellette par en avant, tout le temps, et quand la tempête arrive, là on a l’air intelligent, à tout pelleter à la fois et à avoir 46 travaux à remettre pour jeudi.

Ne vous rappelez-vous donc pas, en 2012, lors de la première neige, alors que vous échappiez quelques bonnes expressions de longue date afin d’exprimer votre joie de rouler en pneus d’été sur l’équivalent d’une patinoire sur laquelle on y avait passé la Zamboni 6 ou 7 fois de trop? Cela devait ressembler à quelque chose comme : « caliss d’hiver sale ». Par ailleurs, n’est-il pas vrai de dire qu’à pareille date, l’année dernière, vous utilisiez sensiblement la même expression à l’égard de vos travaux de session à remettre en utilisant les plus beaux mots de votre lexique, du style : « caliss de travail sale »? Ah, autre chose! En plus, si on procrastine, ce n’est jamais notre faute, n’est-ce pas? Puis ceux qui prennent ouvertement le blâme semblent considérer que procrastiner, toujours être à la dernière minute dans ses travaux et se promettre de se prendre d’avance avant la prochaine chute de neige en installant ses pneus d’hiver en octobre, constitue un cercle vicieux. De notre humble avis, nous croyons qu’il s’agit plutôt d’un cycle vicieux. Un peu comme une promesse politique d’atteindre l’équilibre budgétaire. N’est-il pas évident que rien ne changera? Encore cette année, jeudi dernier, l’un d’entre nous se trouvait dans son auto, polycopié dans la main droite, cellulaire dans la gauche à aligner des bonbons tout en se faisant remorquer les pneus d’été pas assez collants sur 16 pouces de neige collante par Ti-Jo Towing Inc.

Faut pas s’en faire, il est évident que l’année prochaine, lorsque la première grosse neige tombera, notre résolution du Jour de l’An nous sauvera.

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