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Par Marcel Ondako

Après cinq saisons au sein de l’équipe féminine de rugby, la vétérane Simone Savary a terminé sa carrière avec le Gris et Grenat suite à une des meilleures saisons de sport universitaire. Savary a accepté de nous laisser entrer dans son monde de rugby et, au fil des mots, nous a permis d’apprendre à la connaitre en tant que Gee-Gee.

La Rotonde : Comment avez-vous appréhendé cette dernière saison avec le Gris et Grenat?

Simone Savary : C’était plutôt une atmosphère joyeuse, je suis retournée pour l’équipe et j’avais seulement quelques cours à prendre. C’était vraiment plus pour la dynamique et les joueuses de l’équipe. Je me disais que nous avions plus à faire cette année. Nous avions eu la médaille de bronze l’an dernier et je voulais vraiment aller en finale.

LR : Comment qualifieriez-vous la saison 2016?

SS : Ça a été une saison folle, je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre. Nous avons pris cela semaine par semaine, nous avons fait face à plusieurs défis, ce qui a été difficile, mais nous avons travaillé ensemble en équipe. C’est ce qui nous a permis de terminer la saison invaincues et aussi d’aller en finale, ce qui était encore une fois notre but ultime. Ça a été difficile pour nous de perdre nos joueuses étoiles de la saison dernière, donc nous avons commencé en fraicheur avec à peu près 13 recrues. Ça a aussi été difficile pour leur adaptation, mais nous avons réussi à nous rendre aussi loin même sans les joueuses étoiles de la saison dernière.

LR : Comment vous sentiez-vous avant le match de final des nationales?

SS : Nous étions simplement excitées d’être en finale. C’était intéressant, car le match de demi-finale était le match le plus lent que j’aie jamais vu ou joué en terme de points marqués. Nous étions contentes après la victoire là, mais nous étions aussi nerveuses, car nous avions perdu deux de nos joueuses starter lors du match de demi. Nous avons essayé de voir quoi faire, mais en général nous étions heureuses d’être en final. Notre but était vraiment de remporter la médaille d’or, malheureusement ça n’a pas été le cas, mais nous étions quand même contentes et fières de l’équipe.

LR : Quel a été le moment le plus fort de votre carrière avec les Gee-Gees?

SS : Je dirais d’abord que, pour l’équipe, ça a été de jouer contre Concordia en saison régulière, car nous avions une ligne arrière jeune et nous affrontions les joueuses du Canada de la Coupe du monde. Ultimement, l’équipe adverse n’a pas réussi à marquer contre nous! Nous étions tellement fières, c’était un match difficile et serré. Je dirais que c’était le moment le plus fort de l’équipe, nous avions la meilleure défense du SIC. Pour parler de mon moment le plus fort au cours de mes cinq ans avec le Gris et Grenat, j’ai vraiment évolué en tant que joueuse, je n’ai cessé de continuer à apprendre tout au long de ma carrière. L’an dernier j’ai eu la chance d’aller sur la route pour l’équipe Canada. C’était un des moments les plus forts pour moi, car ça a allumé une étincelle en moi, donc j’ai évolué et je suis revenue cette saison plus forte et en leadeuse.

LR : Quel a été le secret de votre magnifique performance au fil de votre carrière?

SS : Je ne crois pas qu’il y ait de secret, j’ai joué avec des blessures la majorité du temps, donc c’est vraiment difficile de dire qu’il y a un secret à ma performance. Je me suis simplement battue pour mon équipe, et les autres joueuses ont fait de même pour moi. Nous allons toutes bien ensemble, j’ai même une de mes meilleures amies au sein de l’équipe. 

LR : Avez-vous des plans de poursuivre une carrière professionnelle?

SS : Si l’opportunité se présente, je me préparerais pour cela, mais pour l’instant je continue de me concentrer sur l’école. Je prévois faire une maitrise en physiothérapie. C’est quand même difficile, car la coupe du monde a lieu cette année, mais je vise vraiment la prochaine coupe du monde et je compte m’entrainer du mieux que je peux. Il n’y a pas de limites selon moi, je suis libre de faire ce que je veux. Je m’entrainerai vraiment fort si l’opportunité se manifeste, je vais continuer de pratiquer le sport pour l’instant et je reste toujours prête à saisir ma chance.