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Le rapport tant attendu finalement dévoilé

19 novembre 2018

Par Maeve Burbridge, journaliste

Dans un communiqué de presse diffusé le 7 novembre, la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) a indiqué « [accueillir] favorablement les résultats de l’audit » sur les allégations de fraude portées contre un membre de l’exécutif et une membre du personnel.

« L’audit a permis d’établir que les allégations n’étaient pas fondées », soutient le communiqué de presse de la FÉUO. PricewaterhouseCoopers (PwC), la firme de vérification comptable contractée pour l’enquête, précise cependant dans l’annexe A du rapport que « l’enquête […] ne constitue pas un audit d’après les normes de comptabilité canadiennes », en raison de sa portée limitée . « Ce n’est pas un audit financier – qui se déroule chaque année avec Deloitte – mais un audit judiciaire », a clarifiée Paige Booth, présidente par intérim de la FÉUO, lors d’une entrevue avec La Rotonde

En effet, un audit judiciaire vise des allégations précises tandis qu’un audit financier touche l’ensemble des activités comptables d’une organisation. La confusion résultant de cette nuance a par ailleurs fait l’objet de plusieurs débats sur les réseaux sociaux. Plusieurs y remettaient en question la légitimité des résultats de la vérification tandis que d’autres – dont plusieurs employé.e.s de la FÉUO – défendaient le statut du rapport.

Savory Catering

La première allégation dont il est question dans le rapport de PwC est celle concernant Vanessa Dorimain, directrice exécutive de la FÉUO. Il est question d’un chèque de 3 030 $ qui devait être versé à Savory Catering, une compagnie de restauration qui appartiendrait à la mère de Dorimain. Selon le rapport d’enquête, la directrice exécutive aurait fait requête auprès de Hadi Wess, alors président de la FÉUO, pour approuver le chèque. Celui-ci était destiné à la mère de Dorimain pour ses services de restauration dans le cadre d’un événement de la FÉUO. Toutefois, Savory Catering n’aurait en réalité pas fourni les services en question. Wess aurait ainsi refusé d’approuver le chèque, qui aurait été envoyé à Mme Dorimain, avant d’être annulé.

Le communiqué de presse de la FÉUO datant du 7 novembre stipule que « le chèque de 3 030 $ n’a été ni approuvé ni émis ». D’après le rapport, la demande de Dorimain pour l’approbation d’un chèque échangé contre des services qui n’ont pas réellement été fournis a engendré des doutes de la part de Wess par rapport à l’authenticité de certaines transactions au sein de la FÉUO.

T.R. Alimentation

La deuxième allégation dont il est question a été portée contre Rizki Rachiq, ancien président de la FÉUO qui a démissioné le 2 novembre. Il est question de cinq paiements d’un total de 20 414,58 $ versés à la compagnie T.R. Alimentation. L’entreprise est également un service de restauration,appartenant à la famille de Rachiq. Les cinq paiements correspondent à cinq occasions où T.R. Alimentation aurait fourni des services de restauration dans le cadre d’événements organisés par la FÉUO.

D’après le rapport de PwC, rien ne démontre que ces services n’ont pas été fournis, comme l’a souligné le communiqué de presse de la FÉUO. Selon la firme, l’utilisation des fonds étudiants aurait été conforme à la loi.

Et les recommandations ?

La FÉUO compte mettre en oeuvre les quatre recommandations de PwC en ce qui concerne la transparence financière et indique vouloir appliquer une nouvelle politique d’ouverture et de dialogue par rapport à la situation. Comme l’a indiqué Booth, la FÉUO a déjà commencé à agir en fonction des éléments soulevés dans le rapport « afin qu’une situation comme celle-ci ne puisse jamais se reproduire ».

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