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La FÉUO élude, l’opposition se démobilise

16 octobre 2017

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Par : Yasmine El Kamel-Journaliste 

 

Le Conseil d’Administration (CA) de la Fédération Étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) s’annonçait houleux. Il n’en a rien été. La motion 2.16 Éligibilité du Vice-Président : finance, initialement présentée au CA du 13 août, devait être débattue, mais elle a finalement été retirée de l’ordre du jour. Une manifestation organisée par Student Voices UOttawa devait faire irruption dans la salle de réunion pour s’opposer à la modification du processus électoral de la FÉUO, ainsi qu’à la politique menée par l’exécutif de la Fédération. Cependant, personne ne s’est présenté au rendez-vous. La Rotonde revient ainsi une nouvelle fois sur l’apathie générale générée par la politique étudiante de l’Université d’Ottawa (U d’O).

La démobilisation étudiante de Student Voices

La manifestation organisée par Student Voices UOttawa pour protester contre la motion 2.16 devait avoir lieu en même temps que le CA. L’évènement Facebook appelait tous les étudiant.e.s à participer à la réunion du CA le 15 octobre, afin d’empêcher la disparition du suffrage universel pour l’élection du vice-président finance.

La motion en question proposait en effet la nomination de ce dernier par les ressources humaines de la FÉUO pour une période de trois ans. « Si vous ne pouvez pas y être, veuillez contacter vos représentants du CA et leur dire de voter contre cette motion », indiquait l’évènement de Student Voices. Personne ne s’est présenté et la manifestation n’a finalement pas eu lieu.

Une motion non démocratique

D’après l’organisateur de l’événement, il est très important pour les étudiant.e.s de s’exprimer sur la manière dont la FÉUO gère son argent. Cette dernière « a beaucoup de pouvoir sur les étudiants », affirme-t-il sous le couvert de l’anonymat. La motion aurait un impact sur la manière dont l’argent est dépensé.

Il estime alors qu’il pourrait être problématique que l’argent des étudiant.e.s soit donné à un.e employé.e non élu.e avec un contrat de trois ans. L’organisateur affirme également que la motion en dit beaucoup sur les étudiant.e.s, et implique qu’ils ne sont pas capables de gérer leurs propres finances. Pour lui, ceci nous fait réfléchir à la question : la FÉUO est-elle une fédération étudiante ou un gouvernement étudiant ? En faisant allusion à la crise financière, l’organisateur estime que la FÉUO profite de la situation pour avoir du pouvoir et maintenir une certaine sécurité quant à aux emplois des ses membres. 

Le CA élude le problème

La motion a été retirée de l’ordre du jour et n’a été évoquée à aucun moment. Le CA a suivi son cours et allé de l’avant sur l’état financier de certains commerces de la fédération, le remplacement du contrôleur général ainsi que la sécurité de certains de ses événements. À ce sujet, le président de la FÉUO, Hadi Wess a évoqué plusieurs incidents survenus à l’ELE festival et au FEDStock. La FÉUO fera désormais appel à la police pour assurer la sécurité des étudiant.e.s lors du déroulement de ces événements.

Le Vice-président aux finances de la FÉUO, Rizki Rachiq, précise que ça devrait être la dernière fois qu’un festival pareil s’étale sur trois jours. L’Université aurait ainsi « forcé » la FÉUO à appliquer davantage de mesures de sécurité. Rachiq avoue que la FÉUO n’a pas pris en compte les surcoûts que ces mesures ont générés.

Bilan financier positif pour les commerces de la FÉUO

Rachiq est revenu sur le budget officiel des commerces de la FÉUO et a souligné la performance de l’Agora qui réalise sa meilleure session d’automne. Le Pivik, quant à lui, s’avère être moins profitable que l’année dernière.

Le Bar 1848 est le commerce de la FÉUO qui effectue le plus de profits cette année. Le défi reste de vendre davantage de nourriture dans le bar. Un membre du CA a suggéré de s’inspirer des bars concurrents sur ou à proximité du campus et offrir soit de la nourriture, soit des boissons, pour 5$. 

Spéculations autour d’un éventuel déficit du ELE

Alors que les coûts du festival ELE n’apparaissent pas sur le budget officiel, plusieurs spéculations ont avancé un déficit de plus de 100 000$ pour le festival. Rachiq avoue ne pas avoir fini d’effectuer un compte rendu des chiffres et précise que le budget devrait être publié d’ici la fin de semaine suivante. Le vice-président aux finances n’a pas voulu se prononcer avant que le budget ne soit mis en ligne.

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