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Arts et culture

Fêtes et festivals : Quand les artistes de la relève se rassemblent

9 septembre 2013

– Par Myriam Bourdeau-Potvin – 

Depuis maintenant six éditions, le Festival de l’Outaouais Émergent (FOÉ) offre aux artistes de la région la chance de participer à un re- groupement artistique qui a pris de l’ampleur. Le festival s’est déroulé du 4 au 8 septembre directement au cœur du centre-ville de Gatineau, entre les rues Laurier et Montcalm.

Depuis sa première édition en 2007, le FOÉ a gagné en popularité. Cette année, en plus des spectacles musicaux, des arts visuels, des arts de performance et des projections vidéos, un volet humour a été ajouté à la programmation déjà chargée. Élyse Drouin, directrice de la Foire Artistique, explique qu’il n’y avait pas que des arts visuels de photographie et de peinture. Sous le chapiteau se regroupent de multiples artisans : « quelques kiosques de bijoux, on a du savon aussi de nouveau cette année, des T-shirt sérigraphie produits par le 44 Wright et même des art culinaires… Il y en a pour tous les goûts! »

Un rassemblement

Mme Drouin, qui a vu certains artistes revenir d’une année à l’autre, mentionne que « l’objectif principal, c’est de se regrouper. Beaucoup d’artistes vont se parler, apprendre les uns des autres, ou encore faire naître des collaborations pour créer de nouveaux projets. Les liens qu’ils tissent ici sont bons à long terme». Elle ajoute que Guillaume Perreault, l’illustrateur derrière les petits personnages emblématiques de la sixième édition, est un excellent exemple d’émergence. Le designer graphique de formation a lui-même été exposant les deux dernières années pour la foire artistique. Pour lui, « l’idée d’un festival, c’est de créer une foule ». Cette année, son talent a fait de la route grâce au « char à 2$ »; l’automobile entièrement recouverte de ses dessins. C’est une murale ambulante, dessinée à main levée: « pas de calque, directement dessus, aucun guide », spécifie-t-il.

Pour Sonya Ann Legault, savonnière, c’est l’opportunité « de se faire connaître auprès d’un groupe jeune » ainsi que d’« apprendre à mieux connaître [sa] clientèle et d’avoir des échos de ce qu’ils vont voir et sentir. Ce groupe d’âge-là est franc, sans être méchant .» Elle a confiance que cette ouverture d’esprit lui permet d’améliorer ces produits.

D’autres artistes visuels tels que Martine Modéry, qui a déjà gagné une certaine notoriété après avoir exposé à plusieurs endroits de la région, est fidèle au FOÉ depuis ses débuts. En plus d’être une occasion d’échanger avec les autres artistes, elle espère d’abord et avant tout s’amuser en faisant découvrir ces œuvres!

Une programmation équilibrée

Outre la scène principale qui se trouve sur le site extérieur de la Fonderie, beaucoup de bars de la rue Laval et de la Promenade du Portage participent à leur façon aux festivités. Certains organisent des lectures de poésie, d’autres des expositions artistiques et d’autres encore s’occupent d’amuser les festivaliers une fois le site de la Fonderie fermé. Selon Marc-André Bourbon, responsable de la diffusion et de tout ce qui est électronique avec le collectif Fau Mardi, « la programmation est bien répartie: il n’y a pas nécessairement de grosse tête d’affiche qui vole la vedette aux autres ». Il explique également que c’est dans le cadre du festival que ceux qui n’ont pas normalement la chance de performer sur scène ont l’occasion de vivre l’expérience. Parmi tant d’autres, les festivaliers ont pu se rendre devant la scène principale pour y voir Misteur Valaire, Francis Faubert ou encore We are Wolves.

Ainsi, même les artistes déjà plus connus y trouvent leur compte. Guillaume Turcotte, membre du groupe Francis Faubert, avoue que « l’émergence, ça peut durer toute une vie! ». Son collègue, le chanteur et guitariste qui prête son nom au groupe, ajoute que « c’est toujours apprécié d’avoir une plateforme identitaire qui nous permet d’être fiers de dire qu’on vient de la région ».

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