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Arts et culture

Festival de l’Outaouais Émergent -Un évènement plus vivant que jamais

8 septembre 2014

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Photos: Hélène Labelle

-Par Léa Papineau-Robichaud-

L’avenir était plutôt incertain pour le Festival de l’Outaouais Émergent (FOÉ) l’an dernier. Pourtant, l’équipe s’est retroussé les manches, a recruté de nouvelles personnes et a réussi à présenter une septième édition musclée.

« Il n’était pas supposé y avoir de FOÉ parce qu’il y a eu des années difficiles. Par contre, on a huit investisseurs privés qui ont mis de l’argent dans le Festival pour le faire vivre une autre année et on est en train de réaliser que ça l’a peut-être fonctionné », a expliqué le directeur artistique du Festival, Steven Boivin.

                  On retrouvait entre autres dans la programmation Half Moon Run, Les Trois Accords, Antoine Gratton, Caféïne, Alexandre Désilets et Klô Pelgag. Un amalgame d’artistes qui n’a laissé personne indifférent puisque tous les billets prévus pour la prévente ont été vendus avant même la fin de la période déterminée. En plus des spectacles extérieurs, chaque soirée du Festival s’est terminée dans différents bars du Vieux-Hull, où d’autres performances ont été présentées. Il y a aussi eu quelques prestations au centre AXENÉO7.

                  « C’est la septième édition du FOÉ, mais c’est la première de quelque chose qui va être grand », a lancé avec conviction M. Boivin. « Comme dans les autres éditions du Festival, les artistes locaux étaient mis à l’avant-plan. « Je voulais amener le FOÉ quelque part où on pourrait, nous tous, les gens de l’Outaouais, être fiers de notre Outaouais, fiers de vivre ces moments-là chez nous », a décrit le directeur artistique. Lui-même artiste dans la région, Steven Boivin a pu apporter une différente perspective au Festival, ayant lui-même vécu les loges et la scène du FOÉ.

Belle opportunité

                  Pour les artistes encore en émergence dans la région, ce Festival est une excellente opportunité de se faire connaître. Ayant déjà passé par-là, les Trois Accords en savent quelque chose, eux qui se sont fait connaître grâce aux radios universitaires. « Pour se faire connaître, c’est de passer par la scène de festivals, un peu comme ici. La culture, ça passe beaucoup par la scène. Ce n’est pas un truc qui se discute, c’est un truc qui se vit », a souligné Charles Dubreuil, batteur de la formation. « Perser dans le monde musical, ce n’est pas quelque chose qui est évident. Je pense que l’industrie de la musique se pose souvent la question et s’est souvent posé la question à savoir comment faire pour donner plus de place dans tout ce marché-là qui est très complexe avec les radios », a ajouté le chanteur du groupe, Simon Proulx.

                  Mastik, un groupe franco-ontarien de Rockland qui roule sa bosse depuis 2008, s’est dit chanceux d’ouvrir pour Klô Pelgag et Les Trois Accords.

                  « Aujourd’hui, c’est le réseautage qui compte vraiment, parce que les bands, surtout les bands indies comme nous, on fait tout nous-mêmes et des fois, c’est facile de se perdre dans le bordel qu’est l’industrie de la musique aujourd’hui. Donc quand on a l’opportunité de s’exposer dans des festivals d’envergure ou bien ailleurs, comme par exemple au CNA dans le cadre de « Le CNA présente », c’est formidable comme occasion », a expliqué le chanteur, Chris Coshall.

                  Pour sa part, Gabriella Hook, originaire de Chelsea, a avoué avoir sauté de joie, surtout en voyant avec qui elle partagerait la scène. « J’ai vu que j’ouvrais pour Alexandre Désilets et par la suite Half Moon Run. Ce sont des bands qui me font tripper ben raide. Donc en l’apprenant, je me suis mise à crier, pleurer un peu et à appeler tout le monde », mentionne-t-elle en riant.

Unique en son genre

                  Après trois soirées de spectacles à la Fonderie sur la rue Montcalm à Hull, le Festival s’est terminé dimanche dans le Vieux-Hull avec des prestations de groupes rock tels que We Are Wolves et Illscarlett au Petit Chicago, du Slam au Troquet et une projection surprise au 4 Jeudis.

                  « Chaque spectacle a son histoire cette année au FOÉ. C’est ce que je trouve le plus impressionnant. Je pense à Philippe B, qui a fait son spectacle acoustique parce qu’il n’y avait pas d’électricité et à Antoine Gratton debout sur les tables au 4 Jeudis. Je n’aurais jamais pu prévoir ça en tant que directeur artistique », a conclu Steven Boivin, évidemment satisfait de cette septième édition.

 

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