Par Myriam Bourdeau-Potvin
Ne cessant de gagner en popularité chaque année, le Festival de l’Outaouais Émergent (FOÉ) est devenu un incontournable de la rentrée scolaire. Véritable cerise sur le sundae estival, plusieurs artistes de la région y voient une vitrine pour propulser leur carrière ou partager la scène avec des groupes plus connus. Alors que les premières années offraient une programmation modeste, chaque édition voit le festival grandir et cette année la programmation est devenue presque étourdissante. La Rotonde a sélectionné quelques artistes à surveiller pour l’édition 2016.
Musique – Okies
Marc-Antoine Moisan (à la guitare et voix), Samuel Gendron (au clavier) et Thomas Aguinaga (aux percussions) composent des balades indie aux influences rock, pop bonbon et paysage sonore. Toujours à la recherche de nouveaux sons, Gendron est « incertain de pouvoir affirmer que notre musique est dansable, mais il y aura certainement du head bobbing! » Pour reprendre ses termes, ceux qui se présenteront sur la scène de la Fabrique culturelle le vendredi le 9 septembre doivent s’attendre à ce que trois jeunes de 20 ans leur fassent bouger la tête avec des chansons à la bass booster.
Le trio gatinois était l’heureux gagnant du prix coup de cœur de l’édition 2015 du FOÉ. Ce titre leur garantit cette année une place sur la scène principale, avec en prime la chance d’ouvrir pour le groupe franco-ontarien Pandaléon. « L’année dernière on était sur une scène auxiliaire. Je crois que je peux affirmer pour les deux autres membres qu’on s’attend à un méchant party », confit Samuel Gendron. Il poursuit en affirmant que de « se faire offrir un show c’est un honneur, mais la vrai récompense c’est quand tu es sur stage devant le publique ».
Musique – Cardboard Crowns
Rat Kuehn, Googs Megannety, Frank Cuningham et David Dubs Winstanley reviennent en territoire connu riche d’une tournée à travers les États-Unis. « Ce fut une expérience très cool », remarque Cuningham. « [On a] rencontré beaucoup de gens, nous avons surtout joué dans de plus petits villages […]. Nos tounes en français ont été très bien reçues l’autre coté de la frontière! » En plus d’aller chez nos voisins du sud, les Cardboard Crowns ont voyagé en Gaspésie dans l’auberge festive Sea Shack, à Mayo au MayoFest et à Thetford Mines pour le Wouellay Fest où ils ont eu la chance de partager la scène avec les Planet Smashers, bien connus dans le monde du ska/reggae. À travers leurs aventures, ils ont aussi pu jouer avec Dub Kartel et Voodoo Glow Skulls.
Habitués de la scène locale, vous reconnaîtrez dans la foule les fans de ce groupe à leurs couronnes fabriquées à la mitaine et portées fièrement. Les membres du groupe ont d’ailleurs prévu un atelier de confection de couronnes toute la journée du 10 septembre avant leur spectacle. Ainsi, Cuningham confie que vous pourrez reconnaître les fans du groupe grâce à leurs ornements royaux : « l’Outaouais, c’est notre bastion fort de la participation… Quoique que Montréal et Toronto commence à être des gros compétiteurs! »
Septième Art – Kino Kabaret
Autrefois une compétition mensuelle de courts-métrages, les Kino Kabaret fixent cette année le durée maximale de leurs films à 5 minutes. Les équipes participantes doivent être présentes lors de l’ouverture de la Kino-Kabane le jeudi 8 septembre et participer à la soirée de projection gratuite aux 4 jeudis le dimanche soir. Chaque court-métrage devra être tourné en moins de 72 heures : nuits blanches à l’horizon.
Arts visuels – Hulltramar
Mathieu Trudel, un artiste/VJ/illustrateur de la région aussi connu sous le nom de Mawt Trood, disparaît en mars 2016. On le retrouve sans vie deux mois plus tard et la scène artistique de l’Outaouais entre en deuil. Cette exposition posthume en son honneur avait déjà eu vitrine au centre DAÏMÔN pendant l’été et elle se tiendra au CoqLicorne dans le cadre du Festival de l’Outaouais Émergent.
À travers ses œuvres illustrant des scènes urbaines de lieux pouvant sembler en décrépitude, Trudel fait ressortir la véritable essence de ces petites entreprises trop souvent oubliées. Il incite ainsi à la réflexion quant à l’urbanisme en empruntant aux belles années leur look vintage, immortalisant ainsi certains lieux populaires. Une excellente occasion de faire honneur à ces illustrations mettant en valeur les façades d’entreprise de la région, du Vieux Hull jusqu’à Vanier.