Festival DiverCiné | Programmation internationale : Soirées francophones au ByTowne
– Par Romane Baleynaud –
La projection de Meutre à Pacot au cinéma ByTowne, en présence du réalisateur haïtien Raoul Peck, a inauguré plus d’une semaine de cinéma francophone, samedi dernier. Du 7 au 15 mars, l’Ambassade de France au Canada et le ministère du patrimoine canadien, en collaboration avec l’Institut Canadien du Film (ICF) et le cinéma ByTowne, présentent pour la 13e année consécutive une dizaine de films francophones dans le cadre du festival DiverCiné.
L’objectif de cet événement est de célébrer la production cinématographique francophone dans sa diversité. En effet, comme le souligne le critique de films et directeur de l’ICF, Tom McSorley, Ottawa, à l’instar de Montréal ou Toronto, ne propose pas de festival international du film, ce qui est déplorable en raison de sa qualité de capitale bilingue. Ce grand cinéphile écume donc les festivals de ces métropoles canadiennes et celui de Cannes, où il y sélectionne « la crème de la crème », le meilleur des œuvres qui y sont présentées. Cette démarche donne lieu à la sélection de DiverCiné, qui se révèle, cette année encore, riche et diversifiée.
Il s’agit alors de donner accès au public ottavien à des œuvres d’une qualité reconnue, peu diffusées dans les salles de la capitale. Ce festival offre l’opportunité d’effectuer un tour du monde de la francophonie, qui est à l’honneur durant ces quelques soirées, par le biais de réalisations françaises, mais aussi canadiennes, roumaines, polonaises, mauritaniennes, haïtiennes, suisses et belges. Il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges, avec des comédies joyeuses, des romances dramatiques ou des portraits du quotidien où transparaît la complexité des relations humaines. Pour autant, tous ces longs métrages se montrent émouvants, poétiques et bien faits.
McSorley recommande de ne pas manquer le film belge Tokyo Fiancée présenté le 11 mars. Cette romance en toute simplicité montre le mélange des cultures avec émotion, humour et finesse. Bref, « c’est un petit bijou », selon le témoignage du directeur. L’événement se clôt quatre soirs plus tard dans le rire et la légèreté avec l’émouvant film québécois en noir et blanc de Stéphane Lafleur, Tu dors Nicole.
Pour chaque film, les tarifs s’élèvent à 12 $, 8 $ pour les membres du cinéma ByTowne, de l’Institut Canadien du Film et du Musée des beaux-arts, qui bénéficient également de carnets de six films à 30 $, en vente à 40 $ au tarif normal.