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Arts et culture

Festival contemporain d’arts de la scène en sol ottavien

5 novembre 2018

Crédit photo Alex Huot

 

Par: Gabrielle Lemire, Cheffe Arts et culture

L’avant-gardisme est une tendance à la fois louangée par ses adeptes et critiquée par ceux qui la jugent sans la connaître. Envie de vous faire une idée concrète ? La Nouvelle-Scène bouillonnera d’interdisciplinarité avec la venue du festival actoral.

C’est plutôt un échantillon de la vision d’actoral qui tâtera le terrain ottavien du 8 au 10 novembre prochain afin d’y présenter des oeuvres interdisciplinaires. actoral en est cette année à sa 18e édition et présente chaque automne trois semaines entières de programmation au public de Marseille. Ottawa est la prochaine ville dans sa ligne de mire. Le feu vert du Conseil des arts du Canada se faisant attendre, l’annonce tardive du festival en a surpris plus d’un, tout comme la démarche interdisciplinaire inhérente aux artistes au menu d’actoral.

Décloisonnement des limites disciplinaires

C’est ce que prône actoral en proposant une programmation dont les performances ne se limitent pas au théâtre, ni à la danse. Ce sera plutôt un amalgame contemporain de toutes les disciplines des arts de la scène. « Il va y avoir de la danse, du théâtre, une exposition multimédia d’arts visuels, des projections, des concerts, on invite des auteurs, des metteurs en scène, des chorégraphes, des musiciens », détaille Pierre Antoine Lafon Simard, directeur artistique du projet.

Sans se perdre dans la multitude de disciplines entremêlées, les artistes d’actoral s’inscrivent dans ce mouvement de bris des silos disciplinaires, qu’on peut observer dans le monde des arts depuis les années 70. Lafon Simard explique l’évolution d’un mouvement interdisciplinaire bien ancré dans la performance avant-gardiste de l’art d’aujourd’hui : « On est dans l’âge d’or de cette interdisciplinarité où tout à coup, on ne fait pas qu’additionner, on fait se répondre les disciplines entre elles. Je pense que ça crée des oeuvres tout à fait totales. »

À quoi s’attendre ?

Lafon Simard mise sur la célébrité des artistes présentés pour attirer les artistes d’ici afin d’infuser leurs oeuvres d’une inspiration d’ailleurs. « J’ai envie de dire : regardez ce qui se fait ailleurs ; c’est sûr que ça va faire résonner quelque chose chez vous et ça va catapulter la pratique plus loin », explique-t-il. Puiser son inspiration dans les oeuvres de Miet Warlop, Dave St-Pierre, Alex Huot et Thomas Clerc sera selon lui l’idéal pour encourager l’angle performatif et multidisciplinaire déjà présent chez les artistes de l’Ontario français.

Jeudi 19h : Miet Warlop

Cette artiste visuelle belge joue aussi le rôle de chorégraphe et performeuse. Elle ouvre le festival avec un concert-performance avant-gardiste intitulé Ghost Writer and the Broken Hand Break.

Vendredi 19h : Dave St-Pierre et Alex Huot

Le chorégraphe canadien présente Néant, une oeuvre de réflexion sur soi. À 21h sera présentée Fléau, une performance d’une durée de 5 heures durant laquelle le public peut entrer et sortir à sa guise. Il faudra s’attendre à des scènes de sexualité et de nudité.

Samedi 19h : Thomas Clerc et Hubert Colas

La lecture performée par l’auteur Thomas Clerc permet d’imaginer tout un univers. « Même s’il est seul en scène, après dix minutes, on a l’impression qu’il y a un décor, qu’il y a douze personnages », commente Lafon Simard. Hubert Colas présentera ensuite Désordre, une interrogation sur le monde contemporain sous forme d’humour absurde et acide.

Dans l’optique d’offrir une programmation qui peut être appréciée d’un public vaste, les étudiant.e.s pourront accéder à ces performances d’artistes de renom international moyennant 25$ par spectacle.

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