Par Slim Essid, Chef du pupitre Sports

Comme chaque hiver, la température peut servir d’excuse pour ne pas être actif. Le froid est capable d’être très dissuasif par moment, mais cela n’empêche qu’il existe toujours un moyen de faire glisser du sport dans sa petite routine habituelle. Vouloir, c’est chercher, mais encore faut-il avoir cette volonté. Faire le pas est plus facile à dire qu’à faire, c’est pour cela que les gens optent pour des coachs sportifs ou autres conseillers pour les aider dans leur initiative. Faire du sport, c’est bien plus qu’enfiler ses chaussures, c’est aussi un travail sur soi…

Jouer avec la nature du corps

Notre corps est toujours aussi fascinant. Comme ce que l’on a montré dans les chroniques précédentes, il est une véritable machine à adaptation. Il essaye, en effet, de constamment s’adapter aux différents stimulus/stress imposés par l’environnement extérieur, et ce, dans un seul et unique but : la survie. Le corps ne veut pas mourir et s’engage dans un combat incessant avec le monde extérieur pour se maintenir, voire se renforcer!

L’activité physique sert donc de stimuli et propage l’information à tout l’organisme qu’il a intérêt à se solidifier au risque de ne pas tenir le rythme. Les cellules, que ce soit du cerveau ou du reste, meurent et se régénèrent tel un phénix. Ceci est donc à l’origine des nombreux bénéfices du sport sur la santé.

La zone de confort

D’un autre côté, le corps ne veut pas changer. C’est pour cela qu’un stress comme le sport est essentiel. Il préfère garder une certaine stabilité dans son environnement intérieur. Même si l’état de l’organisme n’est pas optimal, même si de nombreuses fonctionnalités sont déficientes, ce maintien est vu comme une certaine sécurité. Pas de prise de risque, cet état que l’on appelle homéostasie est la version physiologique de la zone de confort.

Comprenez-vous maintenant pourquoi le corps joue contre vous à chaque fois que vous vous décidez à entamer un programme sportif?

Le jeu mental, la paresse, toutes ces excuses ne sont en fait que des données psychologiques provenant de vos données physiologiques. Sortir de cette zone de confort invoque de l’instabilité, donc on préfère rester comme l’on est, plutôt que de se mettre au défi.

Forcer le changement… au début

Pourtant, on va continuer à se plaindre de ne pas pouvoir respecter ses promesses et à s’en vouloir à chaque fois que l’on remarque sa propre contradiction. Remplacer les paroles par l’action relève donc de l’impossible pour certaines personnes, alors qu’il suffit de se sortir de sa zone de confort dans un premier temps pour ensuite goûter au plaisir de ses améliorations mentales, mais également physiques, les deux n’étant qu’une forme d’expression de l’autre. Lorsque l’on recommence ou commence à faire du sport, initialement ça fait mal, pendant la séance, on souffre, mais après l’activité on se sent beaucoup mieux. Au fil du temps, l’organisme s’adaptera, par manque de choix, parce que vous ne lui aurez pas laissé le choix, et c’est avec énergie et enthousiasme que vous affronterez les prochains rendez-vous. Alors qu’il s’agissait d’une bataille à vos débuts, à présent, la relation devient une sorte de partenariat. Votre pratique devient votre alliée anti-stress!

Long terme vs. court terme

La règle d’or, celle qui s’applique à tous les choix possibles que l’on peut faire au cours de notre vie, est que le long terme l’emporte toujours sur le court terme. Il provoque le plus grand nombre de bénéfices de quantité mais surtout de qualité. Le long terme invoque plus de travail au début, certes, mais nous apprend aussi la patience, la persévérance, la volonté, bref, nous en apprend beaucoup sur soi par la suite. Ceci est le véritable défi de chaque être humain, car le premier réflexe est de toujours chercher la solution la plus facile. Nous avons toujours été comme ça, depuis l’aube des temps. Aujourd’hui encore davantage puisque les solutions rapides, à court terme, sont proposées dans tous les secteurs!

Donc, plus que jamais, il faut s’armer de réflexion et comprendre que choisir le long terme est infiniment plus gratifiant. Choisir cette solution, c’est apprendre à maîtriser nos émotions, nos désirs, et à pousser nos limites. C’est ne plus être emprisonné dans nos instincts, en d’autres termes, œuvrer pour le dépassement de soi et de notre égo. Oui, la pratique sportive et tout ce qui en découle peut être un outil puissant de transcendance.