Crédit visuel: Andrey Gosse
Par Yasmine Hursault – Cheffe du pupitre Actualité
Premier janvier 2020, minuit, nouvelle journée, nouvelle semaine, nouveau mois, nouvelle année, nouvelle décennie : sur le calendrier, tout a changé. Pourtant, dans les faits, tout ne semble pas si différent.
Alors que certain.e.s se souhaitent la bonne année, comme si l’on ne pouvait pas se souhaiter la réussite, la santé ou le bonheur à un autre moment de l’année, d’autres pensent à leurs nouvelles résolutions et aux changements comportementaux et psychologiques que ce tournant numérique va entraîner dans leur vie.
Mamie a décidé de ne plus mettre de beurre dans sa cuisine – révolution chez la famille française ! Maman se remet au sport – le détox d’après les fêtes, vous comprenez. Le petit copain d’untel veut arrêter de fumer – comme chaque année et le Papa, homme d’affaires, veut trouver du temps pour dormir plus.
À noter que ces engagements sont principalement liés à notre santé. Ce qui manifeste amplement notre volonté de changer en priorité ce qui est visible chez nous, notre apparence, ce que les autres voient et jugent le plus souvent au premier abord.
Des chercheurs de l’Université d’Ottawa ont scientifiquement prouvé, via une étude publiée dans le Journal of the American Heart Association, que les facteurs qui nous empêchent de respecter nos engagements concernant notre santé sont réels.
Souvent, ce sont le manque de détermination et d’autodiscipline, les contraintes horaires liées au travail ou les responsabilités familiales qui freinent la mise en place de ces engagements sur la longue durée, et font que ces résolutions sont vite laissées à l’abandon par ceux et celles qui les prennent.
Alors, pourquoi se fixer de nouvelles résolutions ?
« C’est un bilan annuel » diront certain.e.s, « une manière de faire un point sur l’année passée et celle à venir » diront d’autres. Si ces justifications semblent légitimes ; combien d’entre vous ont-ils réussi à tenir, ne serait-ce qu’une seule fois, leurs résolutions de début d’année, que l’on qualifie généralement de « bonnes » ? Combien se souviennent de celles établies en janvier 2019 ?
« Eh mais donc toi ! » me direz-vous, comme d’autres membres de mon entourage, « si tu ne changes rien, c’est que tout doit déjà être parfait ? ». La réponse est bien évidemment ; « non » ! Pourtant, j’ai bien décidé, cette année, de ne pas prendre de résolutions et c’est parce que je pense qu’il n’est pas pertinent d’attendre le Nouvel An pour changer ce que nous souhaitons changer.
Ce n’est ni le passage de 2019 à 2020, ni un changement de numéro dans l’année en cours qui me permettent de me rendre compte de mes erreurs, de me remettre en question ou de faire un bilan sur moi même.
Non, je me risque plutôt à observer ma vie comme si je la percevais à travers un appareil argentique et je tente de construire davantage de positif à partir du négatif qui m’entoure et que je peux créer parfois aussi. C’est de cette façon que la mise au point sur mon moi, j’essaie de la faire chaque jour, quand je me lève, en me posant la question suivante : que vais-je accomplir aujourd’hui qui fasse que cette journée vaille la peine d’être vécue ?