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Arts et culture

Exposition : Les photographes d'une ère passée

21 octobre 2013

– Par Solomiya Ostapyk –

Une fusion de deux expositions photographiques sera présentée ce vendredi au Musée des beaux-arts d’Ottawa. Les œuvres de Robert Burley, professeur de photographie à Toronto, et de Michel Campeau, photographe montréalais, illustrent les étapes de l’effondrement de l’industrie de la photographie argentique.

Les photos dans la section de M. Burley, intitulée La disparition de l’obscurité, se concentrent sur les espaces physiques laissés pour compte à cause de la disparition des vieilles technologies photographiques. Certaines images montrent la démolition des édifices de la société Kodak, où le film a été manufacturé, et les autres présentent les anciens édifices européens utilisés pour le développement de la photographie analogique, mais qui sont maintenant abandonnés. Une pièce particulière de l’exhibition montre une douzaine d’images Polaroid qui servaient à l’identification des employés d’un lieu de travail aux Pays-Bas.

« L’exposition en soi est vraiment ma propre histoire, ma propre chronique de ce changement qui s’est passé dans un temps court, dans les dernières années », explique Robert Burley. « Essentiellement, la photographie qui est ma vie, mon monde, est allée de quelque chose de très statique et physique à quelque chose de très fluide et virtuelle, et c’est quelque chose qui n’est pas encore terminé…à laquelle on s’adapte encore. »

Pour accompagner l’exposition de Robert Burley, un livre du même titre a été récemment publié par la Presse architecturale de Princeton, en association avec le Centre d’images Ryerson.

L’autre partie de cette exposition, Icônes de l’obsolescence, comprend les photographies de Michel Campeau, qui s’intéresse beaucoup aux chambres noires – il a photographié 85 chambres noires, seulement à Montréal. En plus des images de ces chambres spécialisées, M. Campeau a ajouté les autres photos reliées au passé photographique à son exposition, notamment les images des filtres et des ampoules spécialisées pour les vieux appareils photo. Michel a des conseils pour les étudiants de photographie qui ne verront peut-être pas les technologies qui composent les images de son exposition : « Il faut regarder des images ; il faut regarder des œuvres des artistes qui ont marqué l’histoire de la photographie. C’est ça qui est important. Je pense qu’on peut faire des choses aussi bonnes aujourd’hui avec les appareils numériques.

Le dialogue entre ces expositions combinées est nostalgique et évocateur d’une ère qu’on développait, touchait, et prenait soins de nos photographies. Les œuvres de Robert Burley et de Michel Campeau sont les compléments de l’un l’autre, et ils inspirent le désir de travailler par soi-même dans une chambre noire.

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