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EXCLUSIF : Monsieur Hot Dog fait son entrée dans le palmarès Globe and Mail des Canadiens les plus riches

— Yasmine Mehdi —

Le printemps arrive, et avec lui reviennent les mille et une odeurs caractéristiques de l’Université d’Ottawa (U d’O) : saucisse, cannabis, relish, ketchup et moutarde. Si l’homme qui vend des hot dogs au coin des rues Laurier et University Private est surtout connu comme un vieil homme bienveillant, sa prospérité en affaires l’est beaucoup moins. En effet, celui-ci a rejoint le palmarès 2015 du Globe dévoilé vendredi dernier classant les Canadiens les plus riches, dans la surprise générale. Il n’est toutefois pas le seul à apparaitre dans un palmarès du genre, à l’Université où près de 1250 employés sont sur la Sunshine List. Y aurait-il quelque chose dans l’air du campus qui crée la prospérité? Décryptage.

« C’est une success-story comme on n’en a jamais vue! » 

La Rotonde a rencontré Ludwig Friedman, professeur en markéting à Telfer : « Honnêtement je suis bluffé. C’est une success-story comme on n’en a jamais vue. Sans déployer de campagne publicitaire, monsieur Hot Dog a réussi à s’imposer comme un compétiteur féroce dans l’agroalimentaire. »

Il est vrai que le succès de monsieur Hot Dog surprend beaucoup. Le principal intéressé, qui préfère rester anonyme, commente : « Je crois que c’est grâce à la qualité de mes produits, mais l’appétit des étudiants sous-alimentés y est pour beaucoup. »

Tallon McCloud, étudiant de 2e année en génie, avoue avoir une sérieuse dépendance aux hot dogs : « J’ai dû vendre la montre de mon arrière-grand-père pour financer mon addiction. Maintenant qu’on en parle, j’ai vraiment besoin d’un hot dog. » Suite à ce commentaire, l’étudiant s’est éloigné les yeux écarquillés, les mains tremblantes et le front en sueur.

L’obsession hot dog en toucherait apparemment plus d’un. Selon des sources proches de l’administration, Calin Rovinescu, chancelier de l’U d’O et PDG d’Air Canada, aurait rassemblé une équipe de quinze experts éminents afin de comprendre l’engouement pour les produits de monsieur Hot Dog. Il n’aurait d’ailleurs pas quitté son bureau depuis le dévoilement du palmarès, il y a dix jours.

Le campus de l’U d’O, terre fertile pour les entrepreneurs?

Le nom de monsieur Hot Dog, avec un profit net frôlant les 5 milliards, se situe sous celui de grands noms comme Paul Desmarais ou Jean Coutu. Si Allan Rock, recteur de l’U d’O, ne peut se comparer à ces noms prestigieux, il n’en demeure pas moins que son salaire de 395 000 $ de l’an dernier en fait un fonctionnaire particulièrement bien payé.

Y a-t-il un point commun entre Rock et monsieur Hot Dog? Absolument : tous deux tirent leur chiffre d’affaires de l’argent des étudiants. Si l’un leur facture 5 $ par hot dog, l’autre leur offre un morceau de papier moyennant des dizaines de milliers de dollars.

Qu’en pensent les étudiants? Cherry Smith est étudiante de 2e en linguistique. La Rotonde l’a aperçue alors qu’elle cherchait de possibles bonbons oubliés dans le compartiment métallique d’une machine distributrice. Elle commente : « Si je crois que l’Université d’Ottawa crée des millionnaires? Je n’en ai aucune idée. Aurais-tu 25 cents à me prêter? »

Le mystère s’épaissit. Le campus de l’Université d’Ottawa semble être un nouvel El Dorado du commerce. Une source proche de la Fédération étudiante confie : « Ça reste entre nous, mais Pivik prépare son entrée de bourse… On devrait annoncer ça dans les prochaines semaines. »

S’il reste plusieurs questions quant au boom entrepreneurial du campus de l’U d’O, une est sur toutes les lèvres : pourquoi les étudiants restent-ils si pauvres? Noémie Valdue, gestionnaire aux relations avec les médias de l’U d’O, n’a aucune hypothèse à suggérer.

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