– Par Marie-Claude Charron –
BIG DADDY KANE, toujours aussi phénomènal
L’un des pères fondateurs du Hip-Hop, probablement l’un des paroliers les plus cités pour la qualité de ses rhyme sets. Icône du fameux golden age du rap, Big Daddy Kane était, ce vendredi, à Ottawa dans le cadre du festival House of PainT. L’artiste new-yorkais a accordé une entrevue exclusive à l’équipe de La Rotonde, qui s’était déplacée à Brewer Park pour couvrir la soirée Sound Clash.
La Rotonde : Qu’est-ce que cela vous fait de jouer dans ce type de festivals?
Big Daddy Kane : C’est ma première fois ici. Je suis très content de pouvoir me produire dans le cadre de House of PainT. Je suis également très honoré de pouvoir partager la scène avec une idole comme Afrika Bambaataa. C’est une affiche parfaite pour une telle soirée. Plus généralement, le public canadien m’a toujours très bien accueilli, que ce soit ici, à Montréal ou à Toronto, la foule a toujours été incroyable.
LR : Au cours de votre longue carrière, que la été votre plus grand accomplissement?
BDK : Eh bien! J’en ai fait des choses! Je crois que justement, ma plus grande réussite c’est d’être toujours capable d’assurer des concerts tels que celui de ce soir et de continuer à produire de la bonne musique après toutes ces années.
LR : Votre dernier projet, « Las Supper », est carrément un retour aux sources soul avec tout un groupe, à l’ancienne, avec une section de cuivres et sans synthétiseurs, ni boîte à rythmes. Qu’est-ce qui motive ce choix?
BDK : Ce n’est pas pour rien que l’album s’intitule Back to the Future. Nous voulions retrouver la bonne vieille musique soul avec laquelle nous avons grandi tout en la mélangeant à notre savoir-faire en matière de rimes.
LR : Le rap conscient n’est plus vraiment sur le devant de la scène aujourd’hui. Comment l’expliquez-vous?
BDK : Ah! Ce n’est vraiment pas de ma faute (rires)! Je pense que ce sont les compagnies médiatiques, les stations de radio, les chaînes de télévision qui imposent ce qui passe et ce qui ne passe pas. Ces dernières années, ils ont choisi de véhiculer beaucoup de négativité. Il est clair que cela a eu une mauvaise influence sur le mouvement Hip-Hop en général.