Élections municipales 2014 : Des étudiants impliqués dans la campagne
– Par Christopher Bernard –
Alors que pour plusieurs résidents d’Ottawa et plusieurs étudiants sur le campus la campagne électorale municipale ne revêt que très peu d’importance, pour certains étudiants de l’Université d’Ottawa (U d’O), celle-ci était une occasion de rêvée pour s’impliquer.
La Rotonde s’est entretenue avec quelques acteurs de la campagne précédente pour comprendre pourquoi et comment ils se sont impliqués.
Tous ne commencent pas à s’impliquer dans la vie politique de la même manière.
Pour Shane Mackenzie, étudiant à l’U d’O en administration publique, c’est au travers d’amis qu’il a commencé à s’intéresser à la politique locale. « Lorsque je suis arrivé à Ottawa, en 2010, il y avait déjà une campagne électorale. Mes amis étaient impliqués avec Jim Watson et je les ai vus célébrer la victoire. Je me suis dit que la prochaine fois, je ferai partie de ça et c’est comme ça que j’ai commencé à m’impliquer cette année », explique-t-il.
Pour Patricia Chehade, elle aussi étudiante à l’U d’O au baccalauréat en sciences sociales, c’est en rencontrant un candidat qu’elle a voulu s’impliquer. « J’ai rencontré Mathieu Fleury lors de la Saint-Patrick à la Mission d’Ottawa. Il venait faire le serveur pour les personnes sans-abris. Ça m’a intriguée quant à son rôle de conseiller et, finalement, j’ai appelé son bureau pour faire du bénévolat », raconte l’étudiante.
Les raisons de s’impliquer sont aussi très variées. Pour Shane, appuyer Jim Watson était évident. « Étant présent à Ottawa durant les dernières années, j’ai vu que Jim Watson était un maire impliqué dans tout ce qui se passe dans la ville. Je me suis vraiment rendu compte que c’était le genre de candidat que je voulais appuyer et c’est pour ça que j’ai voulu m’impliquer », affirme-t-il.
Selon Mathieu Fleury, conseiller réélu du district Rideau-Vanier, l’implication des étudiants dans la campagne électorale est primordiale. « Il y a beaucoup d’éléments de la politique municipale qui touchent directement à la vie des étudiants, c’est important qu’ils s’impliquent. L’U d’O étant dans mon district, j’essaye d’avoir une approche qui inclut le plus possible les étudiants », souligne le conseiller. Cette approche montre, en partie, l’importance que le campus a eue dans la campagne de l’élu.
C’est ce qu’explique Patricia, qui était chargée, avec d’autres bénévoles, de la promotion de la campagne sur le campus ainsi que de s’occuper de la station de vote située au 90, rue Université, pour les journées de vote par anticipation. « On a vraiment travaillé fort pour faire un travail de sensibilisation sur le campus avec la campagne de Mathieu [Fleury]. Malheureusement, on a senti qu’il y avait des obstacles sur le campus quant à la diffusion de l’information », explique l’étudiante.
Cette implication de la part des étudiants demeure cependant très marginale. Le taux de participation dans la Côte-de-Sable, l’un des plus bas de la ville, témoigne en grande partie du peu de conscientisation qu’il y a par rapport à la politique municipale.
Malgré tout, les deux étudiants sont heureux de l’expérience qu’ils ont acquise durant cette campagne et des enjeux pour lesquels leurs candidats respectifs se battent. « Pour moi, c’est un début, je veux maintenant essayer de m’impliquer plus que ce soit comme un travail dans un bureau de conseillers, ou travailler auprès de l’Université pour favoriser la sensibilisation aux enjeux municipaux et encourager les étudiants à s’impliquer », explique Patricia, qui participait dans sa première campagne électorale.
Pour Shane, qui est impliqué auprès d’autres organisations politiques, cette campagne demeure tout de même sa première expérience municipale. Il souhaite maintenant faire continuer le mouvement pour faire en sorte que Jim Watson puisse gagner ses élections s’il décidait de se représenter en 2018. Shane conclut finalement que « si l’équipe de Jim Watson a besoin de moi pour des événements entre les élections, je serai plus qu’heureux d’aider ».