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Étudiants contre la stigmatisation: Pleins feux sur la santé mentale

1 février 2016

Charlotte Côté et  Noura Cherkawi

Ateliers, conférences, sessions artistiques, gala et zoothérapie… autant d’activités proposées du mercredi 27 au vendredi 29 janvier derniers par l’organisation des Étudiants et édutiantes contre la stigmatisation. Cette première collaboration au sein de l’Université d’Ottawa (U d’O) avait pour but de sensibiliser les étudiants aux enjeux de la santé mentale. Retour sur quelques initiatives de cette série d’évènements.

C’est à Caylie McKinlay, vice-présidente philanthropie de l’Association étudiante des études internationales et politiques qu’est attribué le mérite d’avoir amené l’idée d’organiser un évènement sur le campus, dans le but de réduire les préjugés liés aux maladies mentales.

Selon elle, il y a un manque d’évènements portant sur la santé mentale de la part de la Fédération étudiante (FÉUO), bien que ce soit un sujet très important. Elle ajoute que c’est venu d’un « contexte personnel », elle « qui a déjà vécu et qui connait beaucoup de personnes ayant vécu une difficulté sur le plan mental ».

Les intersections de la santé mentale

Une vingtaine de personnes étaient au rendez-vous le 27 janvier dans la salle Gowlings du bâtiment Fauteux. Au programme : trois ateliers sur la santé mentale vue sous différents angles.

L’évènement a commencé avec une présentation de Roselyne Dougé-Charles, étudiante en quatrième année à l’U d’O, qui a réfuté l’affirmation que l’appartenance à une minorité ethnique représente un handicap. « Les femmes noires sont 39% moins susceptibles de recevoir des médicaments appropriés pour leur santé mentale, car l’image de « femme noir en colère » persiste dans nos sociétés et dans notre système de santé », a-t-elle affirmé.

Zac Johnstone, étudiant de troisième année à l’U d’O et coordonateur du programme « Oser rêver », ainsi que sa co-présentatrice, Sarah Littisha Jansen, ont animé un atelier sur la santé mentale des adolescents LGBTQ. « Il est important de connecter avec des gens qui ont des expériences similaires aux nôtres. » Les deux présentateurs ont également mis l’accent sur ce que signifie le terme allié : « Être allié n’est pas qu’une identité : c’est écouter, être activement engagé dans les conversations et avec les acteurs d’une communauté en particulier », a tenu à spécifier Sarah.

Le lendemain, un comité d’activistes dans le domaine de la santé mentale s’est réuni à l’auditorium du centre universitaire. Elsa Marinara, Alex Neufeldt, Christine Moncrieff et Dustin Garron, étudiants à l’U d’O, ont discuté de leurs expériences personnelles avec la trentaine de personnes réunies.

Moncrieff, diplômée en décembre dernier après huit ans d’études pour compléter son programme de quatre ans, s’est dite satisfaite du support qu’elle a reçu des services étudiants, mais très déçue de l’administration qui, selon elle, ne l’a « pas prise au sérieux jusqu’à ce qu[’elle] sorte [s]es dossiers médicaux et [s]es statistiques ».

***INSÉRER LIEN SUR LE WEB DE SON PORTRAIT****

Lorsque questionnée sur les facteurs déclencheurs des troubles de santé mentale, Neufeldt a reconnu que les étudiants représentaient un groupe hétérogène composé de membres aux expériences multiples. Elle a cependant affirmé que la vie étudiante peut devenir un déclencheur : « le manque de sommeil, les mauvaises habitudes alimentaires, le manque d’activité physique, le stress, les factures, la distance avec la famille sont des facteurs qui peuvent rendre un étudiant plus enclin à développer des troubles de santé mentale. »

Dustin Garron, nommé leader canadien à venir par Macleans en 2013, a tenu à souligner que malgré ce qu’on dit, les personnes qui ont des troubles de santé mentale sont loin d’être « fainéantes, faibles et déconnectées du monde ».

Le Gala, qui clôtura la série d’évènements, a été organisé dans le but de faire une collecte de fonds pour trois organismes différents, soit le Wabano Centre for Arboriginal Health et le Bureau des services à la jeunesse. La dernière part des fonds rejoint un vœu de la part des organisateurs, soit celui « d’offrir la possibilité aux étudiants de s’engager dans notre initiative », confie Leila Moumouni-Tchouassi, co-organisatrice. En tout, la vente de billets aura rapporté 2000$.

Ces évènements auront représenté de multiples occasions pour rassembler des gens désireux de participer à la conversation. Quant au faible taux de participation? « C’est une belle initiative étudiante qui prendra de l’ampleur au cours des années à venir », affirme April Macinnes, conseillère principale en santé mentale au Service d’appui au succès scolaire (SASS). Les étudiants contre la stigmatisation compte bien atteindre davantage d’étudiants dans les évènements futurs.

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