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Sexting, cybersexe et le comportement

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Par : Charley Dutil-Journaliste

 

La professeure en psychologie de l’Université d’Ottawa Krystelle Shaughnessy réalise une enquête sur les interactions sexuelles en ligne. L’enquête, qui propose une récompense de 30$, aurait déjà attiré un très haut nombre de participant.e.s, au point où son équipe avait dû enlever des affiches promotionnelles pour l’enquête du campus. La Rotonde revient avec Shaughnessy sur cette enquête, sa méthode et ses objectifs.

La Rotonde : Qu’est-ce qui vous a amenée à faire ces recherches  ?

Krystelle Shaughnessy : J’ai commencé mes recherches sur le sexting et le cybersexe en tant qu’étudiante au doctorat il y a de ça dix ans. Je travaillais dans un laboratoire de sexualité humaine et je trouvais que, dans mes lectures, il y avait beaucoup de recherches menées sur les addictions ainsi que les côtés négatifs des interactions sexuelles en ligne. J’ai entrepris mes recherches avec la conviction qu’il devait aussi avoir des aspects positifs à ces interactions.

LR : Comment avez-vous ajusté vos sexting à l’évolution  ?

KS : Quand j’ai commencé, je me concentrais vraiment sur le cybersexe. La plupart de mes études sont en fait sur le cybersexe, la pornographie et sur l’information disponible sur les sites web d’éducation sexuelle. Au début, ma recherche concernait plus l’utilisation des ordinateurs et des portables comme outils pour des interactions sexuelles. Cependant, l’évolution de la technologie m’a conduit à étudier les comportements sexuels avec les différentes technologies numériques. Je veux savoir si le comportement des gens change ou reste le même dépendant de la plateforme. Par exemple, si j’envoie des photos sexuelles à des gens, est-ce que mon comportement sera le même sur un téléphone intelligent, une tablette ou un ordinateur portable ?

LR : Quel est l’impact attendu de votre recherche ?

KS : Premièrement, nous passerons les participants en entrevue, moi et mon équipe, et leur demanderons des questions sur leurs comportements sexuels en ligne. Cette étude me permettra de déterminer si je suis sur la bonne voie ou si je suis un peu à côté de la cible et si je dois ainsi ajuster ma recherche en fonctions des comportements observés.

LR : L’étude a t-elle généré beaucoup d’intérêt ?

KS : Pour celle-ci, nous avions juste besoin d’environ trente participants. Nous avons eu beaucoup plus de demandes que ça. En fait, nous avons dû enlever nos affiches publicitaires du campus dû à un nombre trop élevé de personnes souhaitant y participer. Cela dit, ma prochaine étude sur le sujet sera à grande échelle et j’aurai besoin d’environ trois cent à six cent participants.

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