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Par Slim Essid – Chef du pupitre Sports
Faisant partie des huit athlètes étoiles honorés par la gouverneure générale Julie Payette, Eric Locke a été l’une des recrues phares des Gee-Gees cet été. Son talent, aussi bien dans la patinoire qu’en dehors, l’a distingué des autres ces dernières années, et c’est cette application qui lui a valu une place spéciale dans le monde des sports universitaires.
La Rotonde : Pourquoi as-tu décidé de rejoindre les Gee-Gees ?
Eric Locke : L’attente est plus haute ici, c’est évident. Surtout que je suis en médecine maintenant, donc essayer de trouver un équilibre entre l’entrainement avec l’équipe, les séances de musculation et les études n’est pas du tout facile. J’essaye de le faire bien entendu. L’équipe ici est jeune. À St-François, nous étions un groupe qui a progressé et grandi ensemble, avec quelques victoires importantes, donc j’essaye d’amener cette expérience ici. Je pense qu’on est en train de construire le même chemin victorieux.
LR : Comment compares-tu les deux programmes ?
EL : C’est très similaire, du staff jusqu’aux joueurs. L’attitude est la bonne, la mentalité gagnante est présente et on veut arriver au championnat national en mars. Cela provient de Pat [Patrick Grandmaitre, l’entraîneur-chef] qui est aussi allé à l’Université St-François. La culture entre les deux écoles est la même. Il y a aussi quelques petites différences. C’est sûr qu’ici c’est plus grand, il y a plus d’étudiants, donc il y a plus de structure et c’est tout à fait normal.
LR : Comment concilies-tu tes différents engagements ?
EL : À mon avis, beaucoup est dû à la gestion du temps. Chaque jour est une question de comment faire compter le temps. Les journées sont généralement de 15 heures, donc cela amène à se questionner sur quoi faire à telle ou telle heure. Est-ce que ça sera le hockey, les études ou les loisirs? Tu ne peux pas travailler 24 heures par jour, tu as besoin de repos, de prendre une pause de temps à autre. Cela permet de se régénérer, reprendre des forces… Oui, je pense que c’est primordial d’équilibrer tout ça. Les exercices physiques m’aident beaucoup dans mes études. Les gens me demandent souvent comment je fais les deux. Je réponds souvent que je finis les cours vers midi et demie, l’entrainement vient juste après. Aller étudier après avoir été en classe toute la matinée n’est pas facile. C’est bien de prendre une pause, d’aller sur la glace pendant environ une heure. Après ça, je peux m’attaquer aux livres! C’est comme tout le monde, c’est juste que des gens peuvent choisir de faire du yoga, d’autres d’aller courir… Moi, c’est de jouer au hockey!
LR: Que vises-tu à améliorer ?
EL : Je pense que du point de vue des études, [c’est] d’améliorer ma communication. On a eu quelques entrevues avec des patients et je me suis bien débrouillé, mais reste que je peux mieux faire. J’aimerais avoir une forte relation avec le patient, parce que c’est ce qu’ils veulent. Un patient aime avoir confiance et apprécier la compagnie d’un docteur qui le comprend. Le côté relations humaines est important à mon avis. En tant que joueur, j’ai bien joué jusque-là, j’aimerais cependant capitaliser plus d’occasions, et cela vaut pour toute l’équipe. Ces derniers matchs nous avons bien joué, et nous avons récolté peu par rapport à ce qu’on crée comme opportunité.
LR : Que penses-tu de votre équipe ?
EL : J’aime beaucoup cette équipe. Très bon groupe, les gars sont sérieux, concentrés et montrent beaucoup de professionnalisme. C’est déjà une première brique dans ce qu’on essaye de construire. Personne n’est content de perdre les matchs, et ce sont ces défaites qui peuvent nous aider à nous dépasser et faire encore mieux. Cela fait partie du processus d’amélioration.