
Entrevue avec Zach et Catherine Traer-Lorsque famille et basket font un
Par-Moussa Sangaré-Ponce-
La Rotonde a rencontré Zach et Catherine Traer, frère et sœur, et tous deux membres des équipes de basketball de l’Université d’Ottawa (U d’O). La discussion a porté sur plusieurs aspects de leurs vies, notamment la famille et lebasketball.
Il n’y a pas seulement le sang qui unit les Traer, il y a aussi le basketball universitaire. Enfants d’un ex-joueur de basketball masculin de l’Université d’Ottawa et d’une mère passionnée par ce même sport, il n’est pas surprenant de voir les noms de Zach et Catherine Traer dans les formations masculine et féminine des Gee-Gees. Bien que tous deux se retrouvent à l’U d’O, ils y sont arrivés de façons différentes.
Catherine, qui a fait son secondaire au Québec, est venue à Ottawa au lieu de passer par le cégep. Elle était familière avec le campus ottavien et avec l’entraîneur. « Ottawa, c’était comme être chez nous. C’était vraiment facile et la décision était claire à ce moment-là parce que l’équipe était vraiment forte », explique l’athlète. Zach a lui aussi fait son secondaire au Québec, mais il a passé deux ans au cégep. La grève étudiante s’est produite lors de sa dernière année au cégep. Durant cette période, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a convoité Zach pour son équipe sportive, or il devait refaire le semestre qu’il avait manqué à cause de la grève. L’entraîneur-chef des Gee-Gees, James Derouin, a donc offert au jeune Traer une place sur l’équipe en tant que redshirt, ce qui signifie qu’il ne serait pas éligible à jouer des matchs officiels pendant une saison. Bien que l’offre était moins alléchante que celle de l’UQAM, Zach l’a quand même acceptée. « Le programme était sur la montée, mon père a joué ici, ma mère est enseignante ici et j’avais vraiment fini avec le cégep. C’était temps pour autre chose. Je ne regrette pas ma décision. Même si je n’ai pas eu beaucoup de minutes de jeu, je sais que je me suis amélioré », confie le basketeur.
Bien que les Traer aient essayé d’autres sports et passe-temps dans leur jeunesse, le basketball a toujours été leur vraie passion. Catherine a essayé la natation, le soccer et le violon. « La seule chose pour laquelle j’avais un talent inné, c’était le basket », raconte-t-elle. Zach a tenté le soccer, mais il n’a pas aimé. Il est tombé amoureux du basket à cause de son père, Rick Traer, qui a travaillé pour la Fédération internationale de basket-ball. Cet emploi a permis à M. Traer de montrer à ses enfants plusieurs dimensions du monde du basket, ainsi que de rencontrer et de se faire prendre en photo avec des joueurs professionnels. Il a même construit un terrain de basketball dans sa cour pour permettre à ses enfants d’y jouer quand bon leur semblait. Leur mère, Francine, a quant à elle plus poussé ses enfants du côté scolaire. Lorsqu’ils assistent aux matchs de leurs enfants, M. Traer est plus critique, il regarde le match à l’écart pour ensuite leur offrir son analyse, tandis que Mme Traer est plus animée et encourage à pleine voix ses enfants des gradins.
Zach vit toujours avec ses parents à Chelsea, alors que Catherine a quitté le nid familial il y a deux ans. Cependant, elle sait que ses parents ne sont jamais loin. Lorsqu’elle vivait en résidence, sa mère venait souvent lui apporter des repas faits maison et s’assurait que sa fille avait tout ce dont elle avait besoin. Elle n’a pas seulement pris soin de Catherine, mais aussi des coéquipiers et des coéquipières de ses enfants. « Ma mère faisait notre épicerie pour moi, Caleb Agada, Moe Ismail et Julia Soriano. Elle s’est vraiment occupé de nous toutes », explique la Gee-Gee. Malgré une forte présence parentale, les Traer ont tout de même appris à se débrouiller de façon autonome. Cette année, Zach a reçu des bourses pour son succès académique, tandis que Catherine a la réputation d’étudiante studieuse prenant toujours de l’avance dans ses travaux.
« Moi, le mot qui me vient, je ne sais pas pourquoi, c’est fougueuse. Je trouve que ça l’a une bonne connotation », affirme Zach lorsqu’il lui est demandé de décrire sa soeur en un mot. « Ma soeur a toujours eu plus d’attitude », ajoute-t-il. Après un moment de réflexion, Catherine utilise le mot « attentionné » pour décrire son frère. « Il a toujours été gentil avec moi et comme il l’a mentionné, j’ai de l’attitude. Le basket me permet de sortir ça », raconte Catherine. Selon sa mère, sa soeur et ses coéquipiers, Zach ne se plaint jamais et il est toujours là pour sa sœur. C’est cette compassion qui rend Zach populaire non seulement auprès de son propre groupe d’amis, mais aussi auprès de celui de sa soeur.
Durant leur temps libre, ils suivent tous les deux le basketball professionnel. N’ayant toutefois pas d’équipe préférée actuellement, ils étaient tous deux partisans des Suns de Phoenix durant l’ère de Steve Nash. Ils ont pu le rencontrer à plusieurs reprises lors de leur jeunesse et ils le considèrent comme un de leurs idoles. C’est à cause de lui que Catherine a choisi de porter le numéro 13 sur son maillot. Pour plusieurs passionnés de basket au Canada, Nash est la raison pour laquelle la popularité du sport et son niveau de talent ont augmenté au pays durant la dernière décennie. Zach et Catherine en sont la preuve et ils sont maintenant synonymes d’excellence au basketball à l’Université d’Ottawa.