Par Miléna Frachebois
La Rotonde : Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer en politique municipale ? Qu’espérez-vous changer dans la communauté ?
Thierry Harris : J’espère changer la manière dont la ville d’Ottawa se comporte avec ses citoyens, avec tous les résidents en incluant les étudiants. Je ne suis pas satisfait de la manière dont nous sommes traités en tant que résidents et je compte changer ça.
LR : Comment comptez-vous remédier à la hausse des prix des loyers dans la Côte-de-Sable ? Qu’en est-il des étudiants universitaires dans ce débat ?
TH : Pour la hausse des loyers, je crois que l’Université doit construire des logements abordables mais je crois aussi que la ville doit faire pareillement. À chaque fois qu’un condo de luxe est approuvé, on perd une occasion de construire des logements abordables et ça c’est des logements qui ont des revenus subventionnés avec des logements de marché.
LR : Quel est votre point de vue vis-à-vis des maisons à chambres, qui deviennent de plus en plus problématiques pour les résidents de la Côte-de-Sable ? Quelle est votre solution ?
TH : Je crois qu’il faut avoir des quittances, donc que la ville doit réguler cette industrie afin de pouvoir faire en sorte que les propriétaires doivent avoir des plans de gestion pour ces endroits. La ville doit contrôler en donnant des quittances comme on le fait en Angleterre ou dans beaucoup d’autres pays afin que les propriétaires puissent être réquisits de manière à ce qu’ils haussent leur tendance à offrir des endroits qui sont mieux pour les gens qui vont habiter là.
LR : Environ 25% des résidents d’Ottawa-Vanier sont nés à l’extérieur du Canada, comment comptez-vous améliorer leur intégration à la communauté ?
TH : C’est quelque chose qui me tient à coeur parce que je crois que les nouveaux arrivants, les gens qui viennent d’ailleurs, c’est vraiment des occasions de travailler avec eux pour une intégration. Il faut offrir aux nouveaux arrivants une facilité d’entrer dans le marché du travail, et ça, ça part dans le réseautage, c’est donner l’occasion à quelqu’un de se prouver et finalement de se faire son propre réseau afin de participer à notre économie, à notre culture et puis être à part entière résident de la ville d’Ottawa.
LR : Que pensez-vous du projet de construction d’un refuge de l’Armée du Salut dans le secteur Vanier et des répercussions qu’il pourrait avoir dans le quartier ?
TR : Ça fait longtemps qu’on parle de ce projet-là. Je peux vous dire que dès la première journée, nous allons créer un organisme à but non lucratif pour justement acheter des maisons et puis offrir des logements à revenus subventionnés à des gens afin qu’ils puissent ne pas rentrer dans ce système-là. Je trouve ça inacceptable et puis il faut faire ça de manière humaine pour travailler avec les services sociaux et offrir des solutions qui sont mieux que ce que nous proposons aujourd’hui.
LR : Les candidats à la mairie ne semblent pas particulièrement intéressés par la question de la francophonie, comment comptez-vous assurer que la francophonie garde sa place à Ottawa-Vanier ? Appuyez-vous une ville bilingue ?
TR : Moi, j’appuie un Vanier francophone et je veux que Vanier soit en français. Je crois que le conseiller doit montrer au reste de la ville la richesse de pouvoir parler les deux langues.