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Sports et bien-être

Une découverte qui ne déçoit pas

Par Slim Essid 

Cette semaine, vu la participation des équipes d’athlétisme et de cross-country des Gee-Gees aux Championnats Canadiens Universitaires à Windsor (Ontario), nous portons notre regard vers l’athlétisme. Nous avons eu la chance de discuter avec Stephen Evans, déjà auteur d’une saison excellente avec des performances notables qui le placent désormais quatrième au niveau national et troisième dans les Sports universitaires de l’Ontario (SUO) au 600 mètres.

La Rotonde: Pratiques-tu d’autres sports ?

Stephen Evans: Oui, c’est une bonne question. J’ai joué à beaucoup de sports avant l’athlétisme. À l’école secondaire, j’étais tellement concentré sur le hockey… Hockey, hockey, hockey, c’est tout ce que je faisais. Jusqu’en 11ème année, où j’ai fait de l’athlétisme pendant trois à quatre mois, mais je n’étais pas vraiment à 100 %. C’est en fait sous une suggestion d’un membre de l’Université d’Ottawa, qui m’avait demandé si je voulais venir ici l’année prochaine et faire de l’athlétisme, que j’ai commencé à y penser. Donc j’avais dit oui, que je voulais aussi jouer au hockey et là elle m’a répondu « Ok, on verra comment ça va se passer » (rires). La première année, je jouais junior C, un niveau intermédiaire entre le bas niveau et haut niveau du hockey, parce que ça restait ma passion, tu vois… Mais maintenant, à y songer, ce n’était pas vraiment un bon choix faire les deux en même temps. Ce n’est qu’en deuxième année que j’ai commencé à me focaliser uniquement sur l’athlétisme. C’était devenu ma passion peu à peu.

LR: Quels ont été les éléments qui t’on fait continuer en athlétisme  ?

SE : Je me souviens, je devais courir un 400 mètres à New York et je m’étais beaucoup amusé durant le séjour. J’étais encore à mon début de carrière. Maintenant je cours des 600-800 mètres. Je ne gagnais pas autant à cette époque. Je me souviens aussi que j’avais demandé à mon coach quand est-ce qu’on allait partir pour les SUO (Sports Universitaires d’Ontario) et qu’il m’avait répondu qu’il n’y avait aucune garantie pour moi d’y participer. C’était comme un déclic. Je devais courir un 600 mètres, j’étais d’ailleurs derrière dans la course, et j’avais réussi à battre plusieurs athlètes déjà accomplis… C’était incroyable pour moi, ça m’avait rendu tellement humble vu le niveau des autres et j’ai pris confiance en moi. Si j’étais capable de réaliser cela avec aussi peu d’entraînement, c’est sûr qu’avec plus de travail je pouvais faire plus!

LR: Qu’est-ce qui te plaît dans l’athlétisme ?

SE : C’est difficile à répondre, parce que j’adore les sports d’équipe, mais en fait, en y repensant, je me rends compte qu’en athlétisme tu as l’opportunité de t’améliorer à chaque fois. Il y a toujours un record à battre, toujours une performance à améliorer. C’est tellement amusant de créer des défis pour toi, chaque jour, chaque course. Ce n’est presque jamais facile, donc c’est ça le défi.

LR : Qu’est-ce que la vie d’étudiant-athlète ajoute dans ta vie en général?

SE : Quand t’es un athlète universitaire, tu n’as pas vraiment le temps de socialiser ou de sortir avec tes amis. Tu sais que tu as tel ou tel jour pour faire un certain travail, que tu as trois ou quatre jours pour finir le devoir, ce qui fait que tu dois aller parler avec tes profs à l’avance. Ça c’est une chose importante, la communication. Apprendre à communiquer efficacement pour expliquer au professeur que je ne serais pas ici vendredi par ce que je dois être à Windsor, par exemple. Donc communication et discipline. La partie la plus difficile pour moi reste la discipline! (rires) Quelques fois le dimanche, tu veux dormir mais tu sais que tu as un travail à faire, un devoir à finir. La communication et la discipline, voilà.

LR : Comment gères-tu la pression et les entraînements ?

SE : Je m’entraîne cinq à six fois par semaine, ça dépend de la saison bien sûr. De septembre à décembre c’est six fois, car je joue au hockey, je fais de la musculation en plus de m’entraîner pour les sprints, je fais du stretching aussi. Pour la pression, tu t’y habitues. La communication reste toujours importante, surtout lorsque tu fais un projet de groupe… Sinon, la gestion du temps est primordiale. Savoir optimiser et gérer le temps est probablement la chose la plus cruciale. Quelques fois, il faut faire des choses en extra, à l’avance, en sachant qu’on va voyager en fin de semaine, et quand je reviens le dimanche, je dois continuer ce que j’ai commencé.

LR : Comment vois-tu ton futur ?

SE : J’aime beaucoup mon programme et j’y ai rencontré des gens magnifiques. Dans le court terme, je veux travailler à temps partiel dans le domaine de la politique car je veux encore me donner à l’athlétisme, mais au moyen terme, j’aimerais beaucoup être un député d’une ville, un élu mais au niveau municipal. Voilà ce que je rêverais de faire!

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