Arts et culture
Par Nicolas Hubert
Étoile montante de la scène québécoise, Safia Nolin est une jeune compositrice-interprète folk aux influences indie et rock. Après avoir présenté son premier album, Limoilou, au Centre national des Arts d’Ottawa (CNA), le 28 novembre 2015, celle-ci a enchainé les tournées en Europe et au Canada. Elle revient le 14 octobre à Ottawa, au Centre des Arts Shenkman et, à cette occasion, La Rotonde a discuté avec elle de ses expériences passées et de ses projets à venir.
La Rotonde : Tout d’abord, pourrais-tu nous faire part de tes dernières expériences en Ontario? Comment as-tu vécu la présentation de ton album au CNA?
Safia Nolin : L’année dernière c’était un peu fucké, car je partais en tournée en Europe deux jours plus tard. Je crois bien avoir parlé de ça pendant la moitié du spectacle, de ma peur en avion et de cette nouvelle aventure pour moi. Mais le concert a été malade, j’adore ça jouer dans l’Ontario. J’y rencontre à chaque fois un public vraiment réceptif.
LR : Comment s’est déroulée cette tournée et quels ont été les autres évènements marquants de cette année?
SN : C’était une grosse année. Sur la tournée européenne, on a quand même fait pas mal le tour de la France, on a fait 14 dates, dont une au Casino de Paris, puis également quelques-unes en Suisse. Au cours de l’année, j’ai fait beaucoup de spectacles, dont notamment une grosse tournée estivale au Québec et en Ontario, avec plusieurs festivals, comme le Festif de la Baie-Saint-Paul, le FRIMAT à Val-d’Or ou le festival Osheaga à Montréal. J’en ai fait aussi un à Ottawa qui était fucking cool, l’Arboretum Music Festival.
LR : Avec toutes ces dates, as-tu eu quand même le temps de produire de nouveaux projets artistiques, as-tu composé ou écrit de nouvelles chansons?
SN : Pas vraiment, ça m’a pris beaucoup de temps, ce n’était jamais le moment pour la création. Et puis tu passes tout ton jus dans les spectacles. Pour d’autres personnes, c’est l’inverse, mais je ne peux pas vraiment écrire dans cette situation. […] Je vais en résidence de création dans deux semaines à Banff, en Alberta. J’espère que là je pourrai écrire. Sinon, je continue à faire de la musique, j’essaie de ne pas devenir folle. Il y a plein de choses à faire et j’adore jouer en live.
LR : Pour finir, comment appréhendes-tu le prochain concert à Ottawa?
SN : Honnêtement, j’ai hâte, je ne sais pas pourquoi, mais j’aime ça aller jouer en Ontario, c’est cool et les vibrations sont bonnes. En tournée, on vit un peu au jour le jour, mais quand hier avec l’équipe on se disait qu’une des prochaines villes c’était Orléans, j’étais full contente. C’est un peu niaiseux, mais j’aime vraiment le public franco-ontarien.