Rashid Timbilla a discuté de football, de sa vie et de ses projets lors d’une entrevue avec La Rotonde.
Ambitieux et humble. Voilà deux mots qui décrivent parfaitement Rashid Timbilla, joueur de ligne défensive pour les Gee-Gees de l’Université d’Ottawa. Bien qu’il soit une des figures du programme de football, Timbilla a dû faire un détour chez les Ravens avant d’arriver ici. « Cette Université est une des meilleures. J’ai été à Carleton et je suis content d’avoir fait le changement. Mon père a été à Carleton et il m’a poussé dans cette direction, mais une fois là-bas, j’ai réalisé que l’U d’O était mieux pour moi », affirme-t-il.
Depuis l’âge de neuf ans, le football est une grande partie la vie de Timbilla. Pour lui, ce sport est une façon d’échapper à la vie quotidienne. Luigi Costanzo, un des anciens entraineurs du Gris et Grenat, est celui qui a recruté Timbilla pour venir jouer pour l’équipe. Aujourd’hui, il est un des joueurs partants pour la défense des Gee-Gees. « Je suis un partant jusqu’à date, c’est un honneur, surtout pour cette Université. Je dois remercier les entraineurs », explique-t-il, en ajoutant qu’ « être partant montre que je suis leur gars. Ils me font confiance et je suis très humble à cause de ça. C’est pour ça qu’on joue fort ».
Être partant pour la défense des Gee-Gees signifie aussi que Timbilla s’enligne avec un des meilleurs joueurs défensifs au pays, Ettore Lattanzio. « Les autres offensives se structurent pour neutraliser Ettore. Donc quand je joue, c’est plus facile parce qu’ils se concentrent sur lui. C’est une machine, c’est un monstre. Je me suis entrainé avec lui tout l’été et grâce à cela, j’ai élevé mon niveau [de jeu]».
Lorsque Timbilla est arrivé à l’Université d’Ottawa, le programme de football était dans une période de transition. Cette année-là, l’équipe avait fini la saison avec une fiche de 2-6. Il estime qu’environ 30 des 100 joueurs recrutés sont restés. « Pour beaucoup, c’était trop de travail pour une équipe qui était 2-6, mais des gens comme Tyler Sawyer et Robert Griffiths, cdes leaders qui te font rester », mentionne-t-il. Jamie Barresi, l’entraîneur chef de l’équipe, est une autre raison pour laquelle Timbilla est encore un membre des Gee-Gees. Barresi pousse continuellement ses joueurs à s’améliorer. Il a fait beaucoup d’entraînements cet été et il exige beaucoup de ses joueurs. « Certains n’en sont pas capables, mais ça doit être comme ça, on doit pousser tes limites », souligne Timbilla. Le coordonnateur défensif Devin Murphy a aussi beaucoup d’influence sur Timbilla, qui affirme que « Murphy a une approche plus personnelle, tandis que Barresi, c’est le président de toute l’affaire ».
En dehors du football
Malgré la reconnaissance de ses entraineurs, Timbilla ne sait pas encore s’il désire poursuivre une carrière dans le football professionnel. Cependant, il a d’autres objectifs en vue. « , exprime-t-il. Quand il n’est pas sur le terrain, Timbilla travaille sur des projets sur le campus. « J’aime m’impliquer sur le campus. J’ai participé sans succès à une élection, mais j’ai appris de ça et j’en suis plus fort ». ajoute-t-il. Il est l’un des représentants de sa faculté et il est membre d’un comité qui organise une conférence en mars où plusieurs bureaucrates, notamment le maire d’Ottawa, Jim Watson, viendront parler et donner des ateliers pour les étudiants. « On veut que le Canada avance. Beaucoup de choses ont besoin de changer et c’est ça qui me pousse ».
Être Gee-Gee apporte beaucoup d’avantages pour Timbilla, et il est très reconnaissant des bourses qu’il reçoit pour être athlète à l’Université d’Ottawa. « Les frais de scolarité sont en hausse, n’importe quoi peut aider », confie-t-il. En parlant avec certains de ses coéquipiers et des gens de son entourage, le mot qui revenait le plus souvent pour le décrire était « humble ». Cette humilité, mentionne-t-il, il la tient de son père. Avec elle, ainsi que son éthique de travail, il n’est pas difficile à croire que l’excellence de Timbilla dépassera les limites du terrain de football.