Arts et culture
Par Mame Fatou Niang
Louis Philippe Robillard est un jeune auteur, compositeur et interprète ayant sorti son premier album solo, Le café des oiseaux, en 2010. Cet album lui vaudra de nombreuses bonnes critiques et de multiples récompenses dont le prix Radio-Canada pour sa chanson « Réflexions d’un bon citoyen ». Ayant beaucoup voyagé, notamment en Europe, il a disparu de la scène jusqu’à sa prestation du 20 janvier au Record Center où il a joué quelques notes. La Rotonde est allée à sa rencontre pour lui poser quelques questions.
La Rotonde : Depuis 2011, vous n’avez pas été vu sur scène. Qu’avez-vous fait pendant votre absence du monde musical?
Louis Philippe Robillard : Dans le fond, après le premier album, on a fait une tournée pendant pas mal de temps, peut-être un an. J’ai eu le gout d’aller explorer autre chose, mais j’ai continué de faire de la musique pareil, mais c’était dans les bands lowkey, ce n’était pas annoncé, c’était en underground. J’ai fait plein d’affaires : j’ai voyagé, j’ai fait du théâtre, j’ai suivi un cours en ébénisterie, j’ai été ébéniste. Je me suis dit que c’était le temps d’avancer ça.
LR : Pourquoi avez-vous décidé d’exporter votre musique dans le sud de la France? Le fait que vous soyez Franco-Ontarien a-t-il influencé votre choix?
LPR : C’est sûr que vu qu’on fait de la musique en français, aller en France était un peu naturel dans le fond. Quand nous sommes allés en France c’était pour faire des tournées de rue, ce n’était pas organisé, on arrivait puis on couchait dans les parcs, c’était complètement autre chose.
LR : Vos chansons parlent beaucoup de la vie quotidienne, mais sous un aspect plutôt critique, vous parlez de la nature, du temps, de la guerre… Considérez-vous vos textes comme engagés?
LPR : Je pense que mes chansons étaient plus engagées auparavant que maintenant. Elles étaient engagées dans le sens des textes, des revendications précises. Je pense que je m’aligne en ce moment avec des chansons plus personnelles. Mais je pense que malgré tout, une chanson, ça reste engagée, parce que ça reste comme une position que tu prends et ensuite tu décides de lancer une toune dans l’univers. Dans le fond je trouve qu’en soi, c’est une action engagée.
LR : Que préparez-vous pour les prochaines années? Quels sont vos projets?
LPR : On est en train de monter un spectacle, de préparer un album qui va arriver éventuellement, mais dans un futur rapproché. Je n’ai pas encore de date, mais ce qui s’en vient au niveau de la musique c’est ça, un album, mais après, c’est le monde! (rires)