– Moussa Sangaré-Ponce –
La Rotonde a discuté avec Lionel Woods, entraîneur-chef de l’équipe de volleyball féminin, afin d’en savoir plus sur la saison à venir.
Depuis 1992, Woods a de très hautes attentes envers ses joueuses. « On dit aux jeunes chaque année, on est seulement ici pour gagner un championnat. Je pense que c’est la première fois durant les vingt dernières années que nos joueuses de cinquième année n’ont pas gagné une médaille. On ne va pas baisser nos attentes », affirme-t-il. Malgré la barre élevée qu’il avait mise pour l’équipe, l’année dernière était une année décevante pour les Gee-Gees. Elles ont accédé aux finales nationales de justesse et, une fois là-bas, elles ont été éliminées en première ronde.
En dépit de cela, Woods demande encore la même chose de son équipe cette année. Il comprend que les autres équipes se sont améliorées aussi mais, pour lui, la saison est une course et que personne en dehors de l’Université n’a des attentes envers les Gee-Gees cette saison. Il explique qu’ « On n’a aucune raison pour ne pas retourner en finale et se rendre aux nationaux. »
Les Gee-Gees se sont préparées tout l’été pour être prêtes à l’arrivée de l’automne. « Cette année, le cœur de l’équipe a passé beaucoup de temps ensemble. Beaucoup de cela était en dehors du volleyball. On voulait devenir une équipe vétérane le plus vite possible. Même s’il y avait beaucoup de vétéranes l’année dernière, comme équipe, l’équipe était encore nouvelle » ajoute Woods.
Bien que beaucoup de joueuses sont de retour, l’équipe compte l’un des plus grands pourcentages de recrues de toutes les équipes Gee-Gees. Le flux contrôlé de nouvelles joueuses est pour Woods la meilleure façon de garder l’équipe viable et compétitive au fil des ans. « À toutes les positions, on a des joueuses dans différentes années pour que les nouvelles puissent apprendre des plus vieilles. Si tout le monde est dans la même année, t’as peut-être une très bonne équipe pour deux ans, mais après tout le monde part et là il faut recommencer. Notre but est de rester au top chaque année et se ravitailler sans avoir à devenir pire. Ça marche depuis les derniers dix ans ». Sabrina Roy et Caroline Lemay, deux recrues de la région d’Ottawa, ont eu la chance de s’entrainer avec l’équipe cet été, donc elles devraient faire la transition sans problème lorsque la saison commence. Pour Woods, c’est comme s’il n’y avait maintenant qu’une seule recrue sur l’équipe.
Dans certains sports, surtout au niveau professionnel,L’entraîneur-chef croit que Montréal est une des trois meilleures équipes au pays et si les Gee-Gees arrivent à se rendre aux finales de la SIC, leur victoire contre Montréal aura un effet sur le classement au tournoi.
Le travail des joueuses durant l’été est un signe positif pour Woods. « On s’apprête au lieu de se préparer », affirme-t-il. Selon lui, la plus grande différence entre le groupe de cette année et celui de l’année précédente est le confort. « Il y a deux ans, quand on a gagné, le groupe sur le terrain savait où elles étaient sans devoir parler. Ça, c’est simplement le temps passé ensemble. Ces filles ont dédié du temps à ça cet été. On le voit déjà sur le terrain. » Bien qu’il a de très grandes attentes pour les femmes cette année, comme toujours, Woods a très hâte de voir les résultats du travail de l’été.
Lorsque La Rotonde lui a demandé à quoi avait-il le plus hâte cette saison, Woods a souri en regardant ses joueuses qui s’entraînaient et a affirmé : « De voir les fruits du labeur de cet été. Je pense que c’est un groupe qui a la chance de faire quelque chose de spécial ».