Par Myriam Bourdeau-Potvin
En prévision du passage du groupe Groenland à Ottawa le mercredi 21 septembre, La Rotonde a discuté de leur nouvel album avec l’un des membres fondateurs du groupe, Jean-Vivier Lévesque.
La Rotonde : Votre album sort dans 3 jours! Comment on se sent à ce moment-ci du processus?
Jean-Vivier Lévesque : Je suis content, mais ça faisait longtemps qu’on ne faisait plus de show. La vie redevient normale! On a passé un an dans notre bulle, pour composer, maintenant la classe est classée et c’est pas mal cool.
LR : Vous avez passé deux ans en tournée pour The Chase. Avez-vous trouvé de l’inspiration lors de ces années-là?
JVL : On a vraiment eu de la misère à composer en tournée. On se disait : « Voyons, on l’a pu pentoute! » On dirait qu’on n’arrive pas à faire deux choses en même temps, moi pis Sab [N.D.L.R. Sabrina Halde, la chanteuse du groupe]. Il a fallu qu’on arrête tout pour retrouver l’inspiration. C’est ce qu’on a fait, pis maintenant j’ai vraiment hâte de voir ce que le monde vont penser de l’album, que tout le monde puisse me dire si on s’est planté ou si c’est correct!
LR : Votre nouvel album se veut plus réaliste. C’était comment de recommencer le processus d’écriture après le succès fulgurant de The Chase?
JVL : C’est surtout dans les paroles que Sab a été plus réaliste. Le style de son écriture dans le premier album était plus imagé. Cette fois-ci, elle avait plus de choses à dire, beaucoup par rapport au stress qu’on a vécu et les épreuves qu’on a traversées pendant la tournée. Par contre, ça n’affecte pas vraiment la musique pour autant.
LR : Allez-vous avoir une chanson en français, histoire de faire plaisir à Péladeau [N.D.L.R. Lors d’un spectacle en 2013, Pierre Karl Péladeau a demandé une chanson en français sans connaitre le répertoire de Groenland]?
JVL : (rires) Non, on n’a toujours pas de français, mais ce n’est vraiment pas impossible que ça arrive un jour. On ne s’est vraiment pas laissé influencer par ce qui est arrivé, on ne s’est pas dit : « Okay, on va écrire une chanson en français parce que tout le monde veut qu’on écrive en français. » Ça va se faire naturellement. On a participé à la Guerre des Tuques qui a composé une toune en français en nous demandant de chanter là-dessus. Avant, Sab n’avait jamais fait ça! À chaque fois qu’elle chante en français, ça fait une fois de plus, mais ce n’est pas dans son instinct.
LR : À quoi doivent s’attendre les spectateurs qui viendront vous voir le 21 septembre prochain, à Ottawa?
JVL : Ils peuvent s’attendre à entendre tout un nouvel album, un show plus long, des tounes un peu plus électros. Avant on avait un seul album, alors on faisait le plus long show qu’on pouvait avec ça, mais on n’avait pas beaucoup de choix. Maintenant le show a plus de profondeur, il va dans des directions peut-être plus assumées pendant plus longtemps. Évidemment, il y a aussi l’énergie du retour!