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ENTREVUE : François Hastir nommé directeur général du RÉFO

10 septembre 2018

Par Nonibeau Gagnon-Thibeault 

Le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) a embauché François Hastir comme directeur général de l’organisme le 21 août dernier. La Rotonde s’est entretenue avec lui afin de s’informer sur ses plans pour faire avancer la cause des étudiants franco-ontariens.

LR : Que comptez-vous apporter de nouveau au RÉFO en tant que directeur général ?

François Hastir : Au niveau du profil que j’avais apporté au RÉFO, il y avait une complémentarité de compétences. J’ai eu la chance de travailler dans plusieurs domaines dans des communautés francophones en situation minoritaire, que ce soit dans le développement économique, dans le développement institutionnel, dans le milieu de la santé ou dans le milieu de l’éducation. Et j’ai eu l’occasion de travailler à plusieurs reprises avec les jeunes, donc je pense qu’à ce niveau-là, j’apporte un bagage diversifié.

Puis je crois qu’au niveau de l’organisme, le RÉFO a besoin de quelqu’un qui est fort au niveau de la représentation politique, parce que c’est un organisme porte-parole. Je pense qu’à ce niveau-là c’est important de continuer dans cette lancée, comme dans le cas de l’Université franco-ontarienne.

Je pense que ça va être aussi l’occasion de se faire connaître sur d’autres dossiers sur lesquels on travaille et qui sont peut-être moins connus, que ça soit l’accès à l’emploi, que ce soit au niveau de la gouvernance universitaire dans des universités autres que celle franco-ontarienne. On veut une gouvernance davantage francophone, mais aussi une gouvernance par et pour les jeunes.

LR : Est-ce que le conseil d’administration vous a donné des missions spécifiques pour votre mandat ?

FH : Il y a des lignes directrices qui m’ont été données. Évidemment, il y a l’Université franco-ontarienne. Comme vous le savez, le nouveau gouvernement, suite à son entrée en fonction, a réitéré son appui au projet, mais il y a toutefois peu de détails sur la structure de l’Université. On veut voir s’il a une position similaire au gouvernement précédent, s’il veut aller dans les mêmes avenues dans le court et moyen terme. Et si ce n’est pas le cas, on doit savoir quelles avenues ils considèrent.

On veut entendre les besoins de la communauté pour arriver devant le gouvernement et dire « voici les solutions que l’on présente qui répondent à la fois aux besoins des communautés et à vos besoins comme gouvernement ».

Au-delà des enjeux, un de des mandats qui m’a été donné est de célébrer le 10ème anniversaire de la RÉFO, en 2019. Donc, on a des idées en tête, évidemment je ne veux pas trop en parler parce qu’on veut garder l’élément de surprise. Vous allez nous voir dans les communautés et dans le public, ça c’est certain !

LR : Quels sont les principaux défis auxquels font face les étudiants franco-ontariens selon vous ?

FH : Dans l’ensemble de l’Ontario francophone, c’est l’accès au post-secondaire dans le programme de leur choix et dans la région de leur choix [qui est le plus grand défi]. Certains doivent se déplacer dans une autre région pour étudier dans le programme de leur choix. Il y a aussi la question des universités bilingues où certains programmes ont des cours uniquement en anglais.

Les étudiants franco-ontariens, bien qu’ils soient franco-ontariens, ont aussi des enjeux qui touchent l’ensemble de la population étudiante. Par exemple, ça ne surprend pas que les étudiants anglophones aient aussi des enjeux autour des frais de scolarité et les dettes. En plus de ça, être francophone amène à devoir faire des choix comme étudier dans une autre région pour être en mesure d’étudier dans le programme de son choix.

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